Le responsable de l'Académie nationale de police d'Haïti tué par balle

Le responsable de l'Académie nationale de police d'Haïti tué par balle

Rédaction web (avec  AFP)
Les effectifs de police doivent faire face à la main-mise des gangs de plus en plus importante en Haïti.
Les effectifs de police doivent faire face à la main-mise des gangs de plus en plus importante en Haïti. • AFP

Le directeur de l'Académie nationale de police d'Haïti a été tué par balle dans la tête, devant un centre de formation de la police dans un quartier contrôlé par des gangs dans la capitale du pays, Port-au-Prince, a annoncé la police haïtienne vendredi soir.

Le responsable de l'Académie nationale de police d'Haïti, où sont formés les cadres policiers du pays, a été abattu hier après-midi (vendredi 25 novembre) dans la capitale Port-au-Prince, a indiqué à l'AFP le porte-parole de la police nationale.

Le commissaire divisionnaire Harington Rigaud « a été tué d'une balle à la tête non loin de l'Académie », a rapporté Garry Desrosiers, qui a précisé que les meurtriers avaient « volé son véhicule et enlevé son chauffeur ». 

Harington Rigaud a perdu la vie dans une zone contrôlée par le chef de gang Vitelhomme Innocent, visé par un avis de recherche du département d'État américain en raison de sa participation à l'enlèvement de 16 missionnaires américains en octobre 2021.

L'emprise des gangs

Les autorités américaines offrent jusqu'à un million de dollars pour des informations menant à sa capture.

Haïti est englué depuis des années dans une profonde crise économique, sécuritaire, politique et l'assassinat du président Jovenel Moïse en 2021 a profondément aggravé la situation, avec une emprise de plus en plus forte des gangs.

Depuis juin 2021, près de 100 000 personnes ont dû fuir leurs quartiers pour échapper aux violences des bandes armées, ont notamment indiqué les Nations Unies dans un communiqué. 

Les effectifs policiers haïtiens, qui s'élevaient selon l'ONU à 13 000 policiers actifs au mois de septembre, soit un ratio d'environ un policier pour 1000 habitants, sont insuffisants. La demande début octobre du gouvernement haïtien d'une " assistance internationale " pour résoudre la crise sécuritaire n'a pas encore été suivie d'effet.