Un blocage, deux manifestations

Un blocage, deux manifestations

Karin SCHERHAG
Le rond-point du CSG est bloqué par les manifestants depuis 4h30 hier (KS)
Le rond-point du CSG est bloqué par les manifestants depuis 4h30 hier (KS)

C'est par hasard que le collectif des Toukans et les grévistes d'EDF se sont retrouvés à Kourou, hier, pour bloquer le rond-point du CSG. Leurs revendications ne sont pas les mêmes mais ils font front commun.

Ils ne s'étaient pas donné rendez-vous. Pas même concertés. Ils se sont pourtant retrouvés hier à l'aube au rond-point du Centre spatial guyanais, à Kourou, avec un même objectif : empêcher les véhicules d'accéder au site.
Pour le collectif des Toukans comme pour les grévistes d'EDF Guyane, cet endroit est hautement stratégique. « Le Centre spatial fait partie du conseil d'administration du CMCK (centre médico-chirurgical de Kourou). Or, le Cnes a vendu l'hôpital à la Croix-Rouge à l'euro symbolique avec les conséquences que l'on connaît (lire en page 3) » , souligne José Mariéma, le porte- parole du collectif.
« ON L'OBLIGE À NOUS ENTENDRE »
Du côté d'EDF, on défend aussi ce choix : « Tous les secteurs d'activité en Guyane se portent mal. Sauf un : le spatial, explique Micheline Antoinette, la secrétaire adjointe de l'UTG éclairage. Or, EDF et le CSG ont un patron commun : l'État. En bloquant l'accès au site, on l'oblige à nous entendre. » Côte à côte hier, ils défendaient des intérêts divers. Chez EDF, la liste des revendications est longue, allant de l'emploi (arrêt des suppressions de postes vacants et embauche d'intérimaires) aux investissements (avec notamment le doublement de la ligne Kourou-Saint-Laurent), en passant par l'évolution au sein de l'entreprise, l'organisation, les conditions de travail, la formation et la sécurité (réfection de la route de Petit-Saut).
« ICI, LES GENS ONT PEUR »
Des mesures concrètes très loin des préoccupations des Toukans, engagés dans deux batailles d'importance : l'avenir du centre médico-chirurgical de Kourou et les problèmes d'insécurité dans la ville. « On veut d'une part que le CMCK...