Quel est votre état d’esprit à quelques
jours de votre ordination ?
Je suis en paix, mais, bien sûr, la
proximité de l’évènement fait que je suis un peu sous tension.
Beaucoup de choses à préparer, avec le souci de bien faire :
accueillir les invités, veiller aux petits détails pratiques. Une
masse de travail, donc !
Comment votre famille a-t-elle accueilli
votre nomination ?
Mes parents ont tous les deux 88 ans, ils sont âgés. Dans un
premier temps, ils se sont dit qu’ils n’aillaient plus me voir, ça
a été un déchirement pour eux, ils étaient tristes. Mais ils ont la
foi, et ils ont vite réagi : ma nomination, ils l’ont interprété
comme une donation de leur fils à l’Église. Ils étaient fiers,
finalement, tout en mesurant le poids de la charge qui m’incombait.
La Martinique, vos paroissiens, vous
manquent t-ils déjà ?
Je suis tourné vers l’ordination, ce qui ne veut pas dire que je
suis déconnecté de ce qui se passe dans mon île d’origine et des
évènements...