Homes indiens : un collectif pour faire reconnaître les "traumatismes"

Ce 2 février, d'anciens pensionnaires de ces internats catholiques se sont rassemblés pour lancer le "Collectif pour la mémoire des homes indiens." Un de ses objectifs principaux sera la mise en place d'une Commission Vérité et Réconciliation qui devra mettre en lumière la réalité complexe et multiple de ce qu'il s'est passé dans ces institutions. Le dernier home indien, situé à Saint-Georges, fermera d'ici à la rentrée 2023.
Les témoignages de cette après-midi à la Maison des cultures et des mémoires de la Guyane mettent en lumière l'étendue des opinions et des expériences sur le sujet des homes indiens.
Alors que Franck Appolinaire, qui a passé trois ans dans le home de Mana évoque "l'extraction de la langue et de ce qui fait l'élément de votre identité", le yopoto Cécile Kouyouri, du village Bellevue, donne une vision bien contrastée. "On était quand même bien. Cela serait mentir de dire que les sœurs nous ont maltraitées. Paix aux âmes de celles qui ne sont plus parmi nous." Celle qui a séjourné au home de Sinnamary, puis de Saint-Laurent évoquera tout de même "la douleur de la séparation avec les parents."