Ils ont été ovationnés mardi par les
quelque 15 000 personnes réunies devant la caserne des pompiers de
Cayenne. Un signe de soutien « très réconfortant » pour les
autochtones guyanais qui rencontrent cet après-midi les ministres
(lire ci-dessus).
Un jour plus tôt, les communautés
autochtones ont été « heurtées » par le fait que leurs 20
revendications se retrouvent réduites à deux lignes dans le cahier
de revendication final, édité par le collectif Pou Lagwiyann dékolé
(lire notre édition de mardi). C'est ce que nous a confié
Christophe Pierre, l'un des porte-parole des Amérindiens de
l'Ouest. « On a eu le sentiment qu'elles ont été considérées comme
mineures, en tout cas pas au même titre que toutes les autres
revendications. Mais maintenant que le climat est apaisé, l'erreur
est rectifiée. » L'erreur en question proviendrait simplement d'un
mauvais adressage mail.
Toujours est-il que si la plupart de ces
revendications sont depuis un bout de temps médiatisées, les
différentes organisations autochtones les ont rassemblées en 20
points, remis à la préfecture. Les voici.
1 RATIFICATION DE LA CONVENTION N°169 DE
L'OIT (Organisation internationale du travail). La plus
importante de ces revendications. Celle qui débloquerait de
nombreuses autres, aux yeux du CCPAB. Une vieille demande. Mais le
prétexte majeur évoqué par la France, qui refuse de signer, se
fonde sur le fait que la République est indivisible. Elle ne compte
qu'un seul peuple, le peuple Français.
Pourquoi cette ratification est si
importante ? « Cette convention relative aux droits des peuples
autochtones a été adoptée en 1989 par l'OIT. Elle reconnaît les
droits fondamentaux...