Ils étaient attendus à 15 heures au siège
de l'Association des maires de Guyane (AMG), à Cayenne. C'est avec
près d'une heure de retard que les 500 Frères ont fait leur entrée
en salle de réunion où les attendaient maires, parlementaires et
socioprofessionnels. Objectif de cette rencontre : valider le
cahier de revendications d'urgence élaboré la veille (ils ont
travaillé jusque tard dans la nuit) par les membres du collectif
(lire ci-dessous). Un cahier chiffré à 1,8 milliard d'euros
que les élus ont souhaité décortiquer avant toute prise de
position. « Nous ne pouvons pas signer un document que nous n'avons
pas lu » , a précisé David Riché, le président de l'AMG. Le
sénateur-maire de Mana, Georges Patient, a rappelé que les maires
et leurs conseillers étaient à disposition pour mettre leur
expertise au service du collectif. Car c'était bien là l'intérêt de
cette réunion de travail.
Mais l'entente cordiale a rapidement été
mise à mal par l'intervention du maire d'Apatou, Paul Dolianki.
Estimant que les communes du Maroni étaient lésées dans les
négociations, il a lâché : « Nous ne sommes pas 500 Frères mais
nous pouvons être très violents. » Une phrase cinglante qui a mis
le feu aux poudres. La tension aurait pu retomber rapidement mais
c'était sans compter l'intervention tonitruante d'Olivier Goudet.
Le porte-parole de Tròp Violans...