Délégation interministérielle : le grand tabou

Délégation interministérielle : le grand tabou

Karin SCHERHAG
Les 500 Frères ont échangé brièvement avec la délégation interministérielle samedi, le temps d'expliquer qu'ils « ne traiteraient qu'avec un ministre » (photo d'archives)
Les 500 Frères ont échangé brièvement avec la délégation interministérielle samedi, le temps d'expliquer qu'ils « ne traiteraient qu'avec un ministre » (photo d'archives)

Arrivée samedi, la délégation menée par l'ancien préfet de Guyane, Jean-François Cordet, avait pour mission de préparer la venue des ministres en travaillant sur les revendications. Si le gouvernement se félicite de « nombreux » échanges fructueux, sur le terrain personne ne reconnaît avoir rencontré les membres de cette délégation.

Qui dit vrai ? Pas facile de faire le tri dans les nombreuses rumeurs qui circulent depuis quelques jours. Les élus « soupçonnés » d'avoir échangé avec les membres de la délégation interministérielle sont montrés du doigt, conspués, et obligés de se défendre. Comme s'ils avaient pactisé avec l'ennemi. Sur sa page Facebook, le maire de Cayenne Marie-Laure Phinéra-Horth a même publié son billet d'avion retour, daté de samedi, au départ de Pointe-à-Pitre pour prouver qu'elle n'était pas rentrée de Paris avec la délégation. Il est accompagné d'un message dont voici un extrait : « J'ai effectivement reçu la délégation interministérielle comme le prévoit le protocole républicain cinq minutes, comme tout édile de la ville capitale, donc je réfute tout ce qui a été...