Cinq centimes qui coûtent 850 000 euros

La Collectivité baisse de 5 centimes d'euro le litre d'essence et de gazole à partir du 15 novembre afin de compenser la diminution de la remise nationale de dix centimes d'euros.
Le prix à la pompe va donc baisser de cinq centimes par litre durant cette période. Problème le consommateur ne va pas s'en apercevoir. Il va même remarquer une hausse de cinq centimes du litre.
Explications : l'Etat devrait baisser, d'après le rapport de la CTG donné aux élus de l'assemblée, en séance plénière, vendredi 28 octobre, de 10 centimes sa remise nationale. Celle-ci est de 25 centimes depuis le 1er septembre.
Donc, le prix à la pompe ne va pas baisser mais augmenter de 5 centimes d'euro à partir du 15 novembre.
Pendant ce temps dans l'Hexagone, Total énergie devrait continuer sa réduction du prix du litre de dix centimes jusqu'à la fin de l'année.
Le risque politique est donc de prendre une décision qui va coûter aux collectivités 850 000 euros (600 000 euros pour la CTG, 228 000 pour les communes et 25 000 euros pour la Communauté d'agglomération du Centre-Littoral), sur une base de 170 000 hectolitres consommés, sans contenter le citoyen.
Une décision qui a fait débat au sein de la majorité territoriale. Des élus voulaient ne pas appliquer cette remise d'autres plus nombreux voulaient qu'elle cible seulement les socioprofessionnels.
Finalement, tout le monde y aura droit.
Une décision d'autant plus étonnante que les recettes liées à l'ancienne taxe sur les carburants sont bien inférieures à celles prévues pour 2022. La consommation d'hydrocarbures a été moindre chez EDF grâce à la pluie qui a permis une utilisation plus importante de l'hydroélectricité du barrage de Petit-Saut.
C'est quatre millions d'euros en moins dans les caisses des collectivités. La CTG au lieu de 58,06 millions d'euros attendus ne devrait toucher que 55,07 millions d'euros. Moins un million d'euros pour les communes et 100 000 euros de moins pour la CACL.