Réfugiés : une situation chaotique qui va durer

Les évacuations à répétition des demandeurs d'asile dans les rues de Cayenne ne règlent pas les problèmes d'hébergement de ces derniers. Certaines solutions, comme l'hôtel du Fleuve, sont jugées trop isolées par des personnes qui préfèrent rejoindre la place des Amandiers. De leur côté, les Sahraouis sont à cheval entre le parvis de la préfecture et le site de la Verdure. Un centre d'accueil exploité à la limite de légalité, bien au-delà de sa capacité. Reportage.
Le cycle de l'arrivée des demandeurs d'asile dans le centre de Cayenne, suivi de leur évacuation, puis de l'installation de nouveaux arrivants a pris un nouveau tournant le 20 avril. Ce jour-là, au moins 86 migrants ont été délogés de la rue François-Arago, à Cayenne, où ils avaient élu refuge depuis le 1er avril. Des barrières ont désormais été installées le long de ce trottoir situé en face des locaux de l'Office français de l'intégration et de l'immigration (Ofii). Les femmes, enfants et personnes dites « vulnérables » primo-arrivantes ont été prises en charges, mais pour le reste, le problème n'a été que déplacé.

Vingt-et-un Afghans (divisés en sept familles) qui ont quitté le centre d'accueil de l'hôtel de Fleuve de Sinnamary au début du mois d'avril n'ont pas été pris en charge et se sont installés depuis sous le kiosque de la place des Amandiers. « On a eu des problèmes. Ma mère était malade. C'était trop loin de tout », indique Mirzai. « Il y a eu des problèmes... beaucoup de problèmes » poursuit Mustafa, qui est resté 6 mois à Sinnamary. Ils souhaitent « trouver une place à Cayenne, ou aller directement en France (sic). » Mais il n'y a...