MACOURIA : Avec Gilles Adelson, la démocratie est de retour ?

MACOURIA : Avec Gilles Adelson, la démocratie est de retour ?

Karin SCHERHAG

Sans grande surprise, l'ancien premier adjoint a été élu hier matin pour succéder au défunt maire. Ses premiers mots sont allés aux membres de l'opposition avec lesquels il souhaite désormais travailler de concert.

Les élections du nouveau maire de Macouria ont eu lieu ce lundi matin dans une salle de conseil bondée © K.S

C'est à Gilles Adelson, premier adjoint et cousin de défunt Serge Adelson que revient l'écharpe de Maire de la commune. © K.S

Gilles Adelson l'emporte avec 16 voix contre 13 voix pour Thierry Louis, candidat de l'opposition. © K.S

Gilles Adelson, pour son premier discours de maire, s'est voulu rassembleur et dit vouloir rompre avec les méthodes de Serge Adelson, tout en voulant continuer son travail. © K.S

La nouvelle équipe municipale. Gilles Adelson cédant son siège de premier adjoint, la place libérée bénéficie à Simplice Léandre qui fait son entrée comme huitième adjoint ; tous les autres gagnant un rang. Dans l'ordre, du premier au huitième : Madly Marignan, Rita Flambeau, Joseph Hyasine, Jocelyne Pruykemaker, Serge Bacé, Gladys Jeangoudoux, Eliodore Torvic et Simplice Léandre. © K.S

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À Macouria, un Adelson succède à un autre. Hier matin, dans une salle du conseil pleine à craquer, l'ancien premier adjoint Gilles Adelson a été élu maire à la majorité absolue. Il succède ainsi à son cousin, Serge Adelson, décédé le 23 décembre dernier. Mais comme rien n'est jamais simple à Macouria, il a fallu un second tour (lire l'encadré) pour confirmer ce que tout le monde savait déjà. La majorité municipale garde donc la main avec 16 voix pour Gilles Adelson contre 13 pour Thierry Louis, le candidat de l'opposition.
2014 DÉJÀ DANS LE VISEUR
Ovationné par son camp, congratulé par le public venu en nombre, le nouvel édile a (re)pris place dans un fauteuil qu'il occupait déjà depuis de longs mois. Malade, Serge Adelson ne pouvait plus siéger et c'est tout naturellement que son premier adjoint - et cousin - avait hérité du flambeau. « L'émotion n'en est pas moins forte » , glisse le vainqueur. Et son premier discours de maire se veut porteur d'espoir. Son prédécesseur a divisé et régné sans partage, lui souhaite rassembler et « rendre au débat démocratique ses lettres de noblesse » .

Alors il le dit sans détour : « Les conseils municipaux de Macouria ont souvent été comme des bateaux agités sur une mer démontée. Aujourd'hui, je vous propose de changer de cap. J'ai beau porter le même nom que lui (l'ancien maire), ma vision diffère de la sienne. Le conseil municipal doit être un symbole de pluralité et le lieu de la confrontation d'idées. C'est dans les échanges et la diversité que nous trouverons la voie du développement pour notre chère ville. Nous ne serons pas toujours d'accord, tant mieux pour la démocratie. Apprenons des uns, des autres et avançons ensemble vers l'avenir. »

Gilles Adelson se pose donc franchement en défenseur de la démocratie - un mot devenu désuet à Macouria - et nul doute qu'il sera attendu au tournant. Nouveau style donc mais le fond, les idées, la politique restent les mêmes. « Pendant une trentaine d'années, mon prédécesseur s'est engagé corps et âme dans l'intérêt de notre commune et je suis fermement décidé à continuer son oeuvre.
Une liste a été élue en 2008 et nous devons terminer le programme commencé alors. »

Le maire promet en outre un « engagement total et sans réserve » pour ce mandat express qui prendra fin en mars de l'année prochaine. Mais fraîchement élu, il avoue spontanément penser déjà à l'élection municipale de 2014 dont il fait un « objectif » . Il devra cette fois séduire et convaincre toute une population.
 
 
- Climat électrique
C'est désormais chose courante à Macouria : entre majorité et opposition, le climat est pour le moins tendu. « C'était compliqué, c'est vrai, mais ça ne le sera plus » , assure le maire qui souhaite prendre un nouveau départ avec l'ensemble de ses conseillers. Il faudra du temps pourtant et des preuves de bonne foi pour que la paix revienne dans la salle du conseil municipal. Hier matin, Gilles Adelson aurait pu être élu dès le premier tour de l'élection, avec 16 voix. Or sur deux de ces bulletins favorables au candidat de la majorité, les votants avaient inscrit « la liste Adelson » et non « Gilles Adelson » . Ce qui n'a pas échappé aux soutiens de Thierry Louis : « On vote pour un homme, pas pour une liste. Ces bulletins étant nuls, personne n'obtient la majorité absolue et il faut un second tour » , a insisté Odile Prince. Second tour donc et résultat en faveur de Gilles Adelson, encore : 16 voix sur 29, le débat est clos. Côté exécutif, une seule liste (celle de la majorité) a été soumise aux votes des conseillers. 14 voix pour, 7 blancs, 3 non exprimés et 5 nuls, elle a logiquement été élue. Et se compose, dans l'ordre du premier au huitième adjoint de Madly Marignan, Rita Flambeau, Joseph Hyasine, Jocelyne Pruykemaker, Serge Bacé, Gladys Jeangoudoux, Eliodore Torvic et Simplice Léandre.
 
 


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