Le procès de Kalash renvoyé en avril 2020

Le procès de Kalash renvoyé en avril 2020

FXG, à Paris

Six mois après l’accident de la circulation sur les Champs-Elysées, en mars dernier, mettant en cause le chanteur Kalash au volant de sa Porsche et le délit fuite dont l’accuse la police, le procès devant un tribunal correctionnel à juge unique s’est tenu jeudi.

Mais au lieu d’un procès, il ne s’est agi que d’entendre la partie civile demander un renvoi car les deux passagers de la Ford accidentée ne pouvaient être présents. Le parquet à son tour a demandé lui aussi le renvoi au prétexte que les conclusions en défense de Me Arneton ne leur sont parvenues que la veille.

Pourtant Kalash était bien présent à l’audience, accompagné de sa manager Clara Messagier et de quelques amis venus en soutien. « Nous étions prêts le 17 mars et nous étions prêts aujourd’hui », a déclaré l’avocat du chanteur qui ne s’est pas opposé pour autant au renvoi car il reste sans nouvelle de sa plainte pour violences policières contre son client. Kalash semble être le seul avec ses proches à avoir été entendu… La présidente a donc fixé une nouvelle date d’audience le 2 avril prochain. Elle a maintenu le contrôle judiciaire pour ce qui concerne l’obligation de soins faite à Kalash.

« Vous n’aviez qu’à amener des analyses de sang avec les gamma-glutamyl transférase » (GammaGT, indice de présence d’alcool dans le sang, ndlr). En revanche, Kalash qui a argué ne pouvoir prendre les transports en commun du fait de sa notoriété a demandé et obtenu de récupérer le droit de conduire « pour amener (ses) enfants à l’école ».
Trois questions à Eddy Arneton, avocat de Kevin Valleray dit Kalash
« Trois fonctionnaires de police ont essayé de monter un dossier à l’encontre de mon client »

Ce renvoi du procès au 2 avril prochain vous satisfait-il ?
L’accusation a besoin de temps pour préparer son dossier, nous l’avons constaté. Nous ne nous y opposons pas. Mais cela démontre à quel point ce dossier est vide. Cela démontre surtout à quel point le parquet est incapable de faire son travail. Ce qui s’est passé à l’audience démontre que ce dossier retombe comme un soufflet. Les réseaux sociaux se sont beaucoup exprimés ; on dit énormément de choses sur M. Valleray. Voyez à quel point la justice est incapable de le juger.

La présidente de l’audience a déploré l’absence de trois policiers. De qui s’agit-il ?
Nous disons depuis le début de cette procédure que M. Valleray est une victime de violences policières à l’instar d’un certain nombre de personnes en France qui subissent régulièrement des violences policières. Ces trois fonctionnaires de police sont ceux qui ont essayé de monter un dossier à l’encontre de mon client. Malheureusement, face aux arguments de la défense, on s’est rendu compte que dossier n’était autre qu’un montage. Ces fonctionnaires de police ne sont pas présents à l’audience sans doute parce qu’ils ont peur de la contradiction. S'ils viennent à l’audience la prochaine fois, ils auront à répondre d’un certain nombre de choses. D’ailleurs, il y a une enquête ouverte et, dans ce cadre, ces fonctionnaires de police, encore une fois, sont absents. Ils se cachent. On va finir par les trouver.
Vous avez obtenu de la présidente d’audience qu’elle ordonne au parquet de fournir les résultats de cette enquête…
Une bonne administration de la justice, ça veut dire qu’on ne peut pas condamner un homme sur une accusation fragile, sur un dossier qui n’est rien d’autre qu’un torchon. Mme le président a pris la bonne décision, à savoir récupérer l’enquête qu’on nous cache et nous exigeons que cette enquête soit menée dans les plus brefs délais et que ces fonctionnaires de police répondent de façon claire et nette aux accusations portées à leur encontre.

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