Collège Victor Schœlcher à Kourou : le droit de retrait des enseignants maintenu à la rentrée

Collège Victor Schœlcher à Kourou : le droit de retrait des enseignants maintenu à la rentrée

Romain Allimant (r.allimant@agmedias.fr)
Les enseignants ont décidé de reconduire leur droit de retrait pour la rentrée du jeudi 20 avril.
Les enseignants ont décidé de reconduire leur droit de retrait pour la rentrée du jeudi 20 avril.

Depuis le 3 avril, les enseignants et enseignantes du collège Victor Schœlcher à Kourou ont fait valoir leur droit de retrait pour dénoncer des cambriolages récurrents et la vétusté des installations. Il sera reconduit à partir de la rentrée scolaire, le jeudi 20 avril.

L'établissement est en train de s'effondrer ", résume Gaëtan Dirou, professeur d'histoire-géographie au collège Victor Schœlcher de Kourou. " Nous avons fait valoir notre droit de retrait car nous estimons qu'il y a un danger immédiat ", continue le représentant syndical au SNES-FSU.

Les risques évoqués par les enseignants sont multiples. Tout d'abord, l'état du collège lui-même. " Des parties du plafond s'effondrent ", décrit Gaëtan Dirou. " Une poutre est d'ailleurs tombée et a failli toucher un élève ". Les animaux présents dans l'enceinte du collège, des " chauve-souris et serpents ", compromettent également la sécurité des élèves.

Autre enjeu majeur : les fuites d'eau. " Tous les 6 mois, nous avons environ 80 000 euros de facture d'eau, soit 8 fois plus que la normale, en raison des fuites ", explique l'enseignant. Les coupures de courant récurrentes abîment le matériel, comme ce " vidéoprojecteur qui a pris feu " récemment. Toutes ces problématiques font baisser le budget de l'établissement, selon Gaëtan Dirou, qui déplore des mesures de " rafistolage ".

Les épisodes de cambriolage et de vandalisme se multiplient au collège Victor Schœlcher de Kourou.

Enfin, les problèmes de sécurité se multiplient depuis 6 mois. Douze vidéoprojecteurs et dix ordinateurs ont été volés lors de cambriolages. " Ce sont des intrusions sans effraction puisque les fenêtres ne ferment plus..." Les épisodes de vandalisme se succèdent sans réponses apportées. " Cela fait 6 mois qu'on alerte la CTG ", se lamente le syndicaliste. 

Un plan de travaux a été présenté par la Collectivité pour remettre le collège aux normes, mais celui-ci est jugé insuffisant par les enseignants, d'autant plus que les retards s'accumulent.

Le personnel a donc décidé de maintenir son droit de retrait pour imposer à la CTG de proposer de nouvelles solutions. Le collège n'ouvrira donc pas demain, pour la rentrée scolaire.

Contactée par notre rédaction, la CTG n'a pas encore répondu à nos questions.