L'exploitation des bois de Petit-Saut remise en cause
INFO FRANCE-GUYANE

L'exploitation des bois de Petit-Saut remise en cause

Gaëtan TRINGHAM, g.tringham@agmedias.fr
La technologie du Sharc est utilisée pour extraire le bois de Petit-Saut. À terme, trois doivent etre installées sur le lac.  
La technologie du Sharc est utilisée pour extraire le bois de Petit-Saut. À terme, trois doivent etre installées sur le lac.   • TRITON TIMBER GROUP

Une nouvelle synthèse scientifique menée par l'Office français de la biodiversité pointe du doigt l'impact écologique du projet de l'exploitation des bois de Petit-Saut. Les résultats montrent que l'extraction "contribuerait à augmenter de manière substantielle la production de gaz à effet de serre de la retenue" et placerait en danger la population de loutres géantes, une espèce intégralement protégée présente sur place. Explications

La publication de nouvelles données remettent aujourd'hui en question l'immense projet à 200 millions d'euros de l'exploitation des arbres immergés du réservoir de Petit-Saut.

Une convention délivrée par l'Office national des forêts (ONF) donne à la société Triton la possibilité d'extraire un maximum de 5 millions de tonnes de bois immergés sur une durée de 30 ans. Or l'extraction vient tout juste de commencer fin juillet 2023, tandis qu'une nouvelle centrale biomasse (10,6 mégawatts) ainsi qu'une scierie sont actuellement en construction sur les rives du lac artificiel. 

Commandée par la préfecture, une synthèse scientifique sur laquelle des chercheurs de l'Office français de la biodiversité (OFB) travaillent...