Le Cnes perd 3,2 millions d'euros en Guyane en 2022

La cour des comptes a rendu public son rapport du 9 janvier 2023 sur le Centre national des études spatiales. Pertes sèches en Guyane, vieillissement des effectifs, politique commerciale douteuse... Les magistrats ont décidé de taper fort tout en notant la qualité et les connaissances uniques du Cnes.
La fin d'Ariane 5, les retards d'Ariane 6, le retrait du lanceur Soyouz et les échecs de Vega ont des répercussions sur les cadences de tir. Problème ? Le Cnes est rémunéré au lancement, par Arianespace depuis 2017. Le centre “doit assurer des coûts de sous traitance calculés sur une base forfaitaire [négociés tous les cinq ans]", pointe la cour des comptes dans son rapport du 9 janvier, rendu public hier. Il en résulte un manque à gagner qui s'élève à 3,2 millions d'euros en 2022.
“À l'avenir, il paraît indispensable de prévoir un montage contractuel permettant un partage du risque lié à une diminution des lancements et de ne pas le faire porter essentiellement sur le Cnes”, prône le rapporteur.
Par ailleurs, l'étude du temps de travail effectif des employés, envisagée depuis 2017, n'a toujours pas été menée. Le CSG souhaite engager des négociations sur ce thème d'ici à la fin de l'année avec les syndicats. Une information confirmée par des membres du personnel de la base.
Autre sujet qui titille le stylo des sages : “le CNES n'a pas donné suite à la recommandation consistant...