L’arrêt de la centrale du Larivot : un gouffre économique

Après l’annulation de l’autorisation environnementale en avril dernier, un nouveau coup dur a été porté au projet de la Centrale du Larivot.
Le projet de centrale thermique fonctionnant aux biocarburants
était conçu pour répondre à la Programmation Pluriannuelle
de l’Énergie (PPE) de Guyane pour la fourniture de
120 MW (mégawatts) sur l’île de Cayenne,
actuellement le barrage de Petit-Saut fourni
110 MW quotidiennement. Des besoins exprimés, et
mis en avant, dans un contexte particulier : l’actuelle centrale
électrique de Dégrad-des-Cannes doit être mise à l’arrêt,
au plus tard, le 31 décembre 2023.

Et depuis, l’horloge tourne… sans qu’une alternative concrète ou
d’avancées effectives ne soient actées. La filière BTP guyanaise ne
s’était pas privée de le rappeler une première fois le 31 mai
dernier lors d’une mise en scène sur le rondpoint de Baduel, à
Cayenne. Les transporteurs avaient semé une légère panique en
bloquant le giratoire pendant une quinzaine de minutes avant
d’exprimer un message clair : « Pas de centrale au Larivot ?
Pas de courant ! Black out pour la Guyane en 2023 ! »
Cette action avait fait suite au revers infligé le 28 avril par le
tribunal administratif (TA) après sa décision, au fond,
d’annulation de l’autorisation environnementale....