La majorité fête sa première année au pouvoir sans reconnaître d'échec

Douze mois de pratique du pouvoir exécutif, douze fiches résumées des actions menées par la nouvelle majorité territoriale depuis le 2 juillet 2021 et pas un échec. Voilà le bilan qu'a présenté le président de la Collectivité territoriale Gabriel Serville, vendredi 1er juillet à la maison des cultures et des mémoires de Guyane à Rémire-Montjoly.
“Je n'ai pas pensé aux échecs. Je n'en vois pas. Peut-être que nous ne sommes pas allés assez vite dans certains domaines comme la rémunération des stagiaires, mais nous voulons inscrire notre action dans la durée”, se défend Gabriel Serville, président de la Collectivité territoriale (CTG), lors d'une conférence de presse qui fêtait le premier anniversaire de son installation à la tête du pouvoir exécutif guyanais, à la Maison des cultures et des mémoires de Guyane, à Rémire-Montjoly, vendredi 1er juillet vers 10 heures.
“Nous avons découvert des cadavres dans certains placards mais il n'y a pas de situation d'échec. Nous améliorons les domaines en question. Nous n’avons pas hésité à casser quelques coquilles pour faire une omelette et réinstaurer un dialogue avec les équipes”, assure Gabriel Serville qui avoue avoir été inquiet quand il a dû revenir sur certains acquis des agents de la CTG qui s'avéraient illégaux. “Nous avons dû passer de 12 jours chômés par an à 3 jours. Des contrats mentionnés 1400 heures au lieu de 1700 heures. Nous avons rencontré les syndicats qui ont accepté les mesures de rééquilibrage”, se félicite l'ancien maire de Matoury qui avait connu des mésaventures similaires lors de son mandat d'édile... avec une grève assez longue des agents municipaux.
Pas de grève pendant cette première année d'exercice à part à l'OPRF. Une grève d'un mois qui “me donne de l'urticaire quand je vois ma vice-présidente Karine Cresson-Ibris”, plaisante le président.
“J'aimerais que mon nom ne soit pas attaché seulement à l'OPRF. Je travaille sur d'autres dossiers importants comme l'ouverture de l'institut de formation des soins infirmiers à Saint-Laurent”, rappelle la vice-présidente à la formation, à l'insertion et à l'emploi.

Le lycée du Larivot, situé dans l'enceinte de l'OPRF devrait ouvrir officiellement en septembre. Quelques travaux d'aménagement doivent être réalisés pendant les grandes vacances. Un établissement de plus de 300 places qui va permettre de relâcher la pression sur les collégiens dont l'orientation en fin de troisième ressemble plus à un casse-tête qu'à une politique bienveillante en faveur de la jeunes.
Cette année, il se dit que des consignes ont été données aux chefs d'établissement pour donner plus d'avis favorable aux élèves désirant aller en générale. Les lycées techniques et généraux sont des lieux plutôt préservés de la surpopulation. Ils bénéficient des efforts de la Région dans le passé et aussi d'une idéologie éducative qui privilégie l'obtention d'un diplôme professionnalisant à court terme pour un public aux ressources fragiles.
La Matourienne est de nouveau éclairée. Une voie verte et une bande d'arrêt d'urgence doivent être réalisées.
Des travaux sont aussi prévus sur la RD8, RD9. “Il s'agit pour l'instant des projets de l'ancienne majorité. Nos projets arrivent et dedans nous devons effectivement échanger avec l’État concernant le doublement du pont du Larivot et la double-voie [entre Matoury et Macouria] qui sont de leur ressort. Nous devons améliorer la fluidité de la circulation entre le rond-point Catayée et le carrefour de Melkior et le rond-point devant le jardin botanique”, détaille Zadkiel Saint-Orice, le monsieur route de la CTG, élu délégué aux infrastructures routières.

En tout 630 millions d'euros sont annoncés pour les 6 ans à venir soit 350 euros par personne et par an. Une ingénierie concernant le montage des projets qui financent par le remboursement des sommes engagées doit être renforcée en Guyane.
Un anniversaire donc satisfaisant pour la majorité territoriale qui retrouve, par ailleurs, une certaine aisance financière. Un travail engagé par l'ancienne équipe et consolidé par l'actuelle.
“On n'avait prédit une déflagration de notre collectivité après notre victoire, on peut constater que nous avons déjoué les pronostics”, conclut Gabriel Serville qui sait que dans les deux ans qui viennent le nombre de rubans à couper va augmenter avec notamment les collèges et lycées tant attendus. Des aboutissements bien programmés qui devraient marquer les esprits jusqu'à 2027.