CARÈNE EST ROI

CARÈNE EST ROI

Philippe BAUDET

La liesse était invraisemblable, dimanche soir, aux Abymes, autour de Boris Carène. Vingt ans après Molière Gène, le Pointe-Noirien est entré dans l'histoire en remportant le Tour.

Ce que Boris Carène a réalisé tout au long de ces dix jours de course est une vraie et belle performance sportive. Mais cela va au-delà. Bien au-delà. Car depuis dimanche soir, toute la Guadeloupe affiche un sourire béat grâce à ce jeune homme de 26 ans. Vingt ans de longue attente se sont effacés d'un coup.
Lorsque Boris Carène a franchi la ligne d'arrivée du contre-la-montre dans le mur de Saint-Claude, samedi soir, il est devenu une icône pour la Guadeloupe. Il n'y avait qu'à voir ces dizaines de milliers de personnes venues l'aider dans un chrono qui n'avait d'un coup plus grand-chose d'individuel tant la foule n'avait d'yeux et de voix que pour lui, samedi. Il n'y avait qu'à avoir, le lendemain, les Guadeloupéens, vêtus de jaune pour l'occasion, venus assister au sacre de Carène. Vingt ans après Molière Gène, la Guadeloupe du cyclisme s'est trouvée une nouvelle idole. Carène avait manqué l'occasion pour pas grand-chose, ces dernières années. Cette édition 2011 aura été la bonne.
En 2011, Carène a eu en plus la maturité, la confiance en lui, la confiance en ses équipiers. Il a aussi bénéficié de l'intelligence de son manager général, Max Macambou, qui a su avec son poulain tirer bénéfice des expériences du passé et dessiner une stratégie implacable. Il a su, encore, rallier à sa cause le peloton guadeloupéen, aussi prompt à l'aider sur cette édition qu'il l'était pour le flinguer il y a quelques années.
Et puis, cette année, Carène avait à ses côtés, unie pour la cause, une terrible équipe des Gwada Bikers. Miguel Ubeto s'est mué en capitaine de route exemplaire, prêt à sacrifier un podium pour aider son leader. Avec Serrant, Chacon, Eustache, et Pierzga en plus,...

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