« Il était temps. Je suis là. » François
Hollande, qui a achevé hier soir sa tournée en Outre-mer par la
Guyane, avait tenu à s'arrêter dans le département pour réparer une
injustice. Aucun candidat socialiste, sous la cinquième République,
n'y avait fait campagne. « Même François Mitterrand avait commis
cet impair » , reconnaît le candidat à la présidentielle qui, huit
ans auparavant, avait promis à Antoine Karam de venir en
Guyane.
Devant un parterre composé essentiellement
d'élus et de militants socialistes à l'Encre, François Hollande
s'est félicité de cette « gauche rassemblée. Il n'est jamais facile
de rassembler la gauche » , reconnaît-il alors que toutes les
composantes de la gauche guyanaise avaient défilé sur le podium
devant lui. Christiane Taubira, qui l'a accompagné aux Antilles, a
indiqué au candidat qu'il n'avait pas le droit « de ne pas être élu
» . « Vous avez le droit de me faire gagner » , a rétorqué François
Hollande, qui a invité les Guyanais à porter leur suffrage sur lui,
dès le premier tour. Attendu sur la jeunesse, le candidat
socialiste a d'abord dressé le portrait de cette Guyane qui « donne
des leçons de vie à la République » . Il a salué la capacité des
Guyanais à vivre avec les autres tout en exhortant l'État à lutter
contre l'immigration « sinon vous ne pourrez plus maîtriser votre
destin » .
Alors qu'il avait refusé de « multiplier
les promesses, les engagements...