Que dira François Combelle ?

Que dira François Combelle ?

Pierre-Yves CARLIER
L'entrepreneur François Combelles (à droite) et son avocat Jean Tubiana (PYC)
L'entrepreneur François Combelles (à droite) et son avocat Jean Tubiana (PYC)

Le procès des marchés truqués de la CCOG reprend ce matin, à Fort-de-France. L'interrogatoire du chef d'entreprise, qui a avoué avoir participé à la corruption supposée des responsables de la CCOG, sera l'un des principaux moments de cette seconde semaine.

Lorsqu'il sort des locaux de la police judiciaire, le 30 juin 2009, François Combelle est dans une situation inconfortable. Sa société AMG a réalisé plusieurs chantiers pour la communauté de communes de l'Ouest guyanais (CCOG) et la Société d'économie mixte de l'ouest guyanais (Senog). Devant les enquêteurs, il a nié tout favoritisme et toute corruption. Or, deux semaines plus tôt, José Félix l'a mis en cause. Selon le directeur technique de la CCOG, François Combelle « était mécontent de ne pas avoir bénéficié de plus de marchés, alors qu'il avait contribué à de nombreuses reprises aux campagnes de l'UMP » . Le lendemain, Augustin To-Sah Be-Nza l'a accusé, au cours d'aveux qu'il conteste désormais. Selon le directeur de la CCOG, François Combelle a sorti du liquide pour Léon Bertrand, via des comptes en banque au Luxembourg et dans l'Etat américain du Delaware, considéré comme un paradis fiscal. Mais le 30 juin, le patron d'AMG nie tout. A sa sortie de la PJ, il appelle Jean Tubiana. L'avocat parisien l'a accompagné, quelques années plus tôt, lors de la liquidation d'une précédente...