Les larmes coulent sur le visage de Cindy
Bhagouandine, 32 ans. Sur la plage de Viard, assise à terre, elle
tourne le dos aux tôles froissées, vestiges de la salle Karuk'k
démolie, hier matin, par ordonnance du président du tribunal
administratif de Basse-Terre, accompagné par la préfecture pour le
recours à la force publique. L'une des trois filles du propriétaire
Laurent Bhagouandine se lamente : « Je ne comprends pas » ,
répète-t-elle, en boucle, essuyant ses larmes. « Nous avons
travaillé avec des traiteurs, des associations, etc.,
raconte-t-elle, les yeux dans le vague. Nous organisions des fêtes
: mariages, baptêmes, anniversaires, des soirées, etc. pour le
maire et pour d'autres événements comme la Karujet. Je ne comprends
pas. Pourquoi ? Nous sommes des Petits-Bourgeois qui voulions
travailler dans notre...