Cuba marque cet anniversaire à un moment
d'incertitudes sur l'évolution de sa politique sous la présidence
de Raul Castro, 77 ans, qui a promis des « réformes structurelles »
après avoir succédé à son illustre aîné.
Fidel Castro, 82 ans, devrait être, sauf
surprise, le grand absent de ces festivités, lui qui n'a pas fait
d'apparition publique depuis fin juillet 2006. Il avait alors subi
une grave opération - dont la cause reste toujours secret d'Etat -
qui l'a obligé à renoncer au pouvoir de façon d'abord provisoire
puis définitive en février dernier.
« Fils spirituel » du « Comandante » qui a
défié sur son île dix présidents américains, le dirigeant
vénézuélien Hugo Chavez pourrait assister aux côtés de Raul Castro
aux festivités de Santiago de Cuba, berceau de l'insurrection
castriste dans le sud-est du pays. Une célébration doit avoir lieu
demain soir dans le Parc Cespedes où Fidel Castro, à 32 ans,
proclamait le « début de la Révolution » , après la fuite à
l'étranger du dictateur Fulgencio Batista et l'entrée à La Havane
des premiers rebelles.
La Révolution, aussi portée par le
légendaire guerillero argentin Ernesto « Che » Guevara allait
devenir marxiste en mai 1961.
Aujourd'hui, Fidel Castro, le
révolutionnaire au cigare et à la barbe, figure de proue de la
résistance à l'« impérialisme » américain pour les uns, fossoyeur
des libertés pour les autres, veille sur l'évolution de la
politique cubaine et mondiale depuis sa « retraite médicale » des
environs de La Havane. Il a survécu à 10 présidents
américains.
Assouplir ou ouvrir le régime ?
Alors...