(AUDIO) Le collectif Lékol Tibou à Petit Bourg dénonce « des dysfonctionnements répétés »

(AUDIO) Le collectif Lékol Tibou à Petit Bourg dénonce « des dysfonctionnements répétés »

Yasmine L'Etang-Allepot

Hier matin (5 avril), le rendez-vous était donné à 8h par le collectif Lékol Tibou aux parents d'élèves de la commune suite aux incidents de mardi dernier pour interpeller le maire David Nébor sur l'urgence à normaliser la scolarité des enfants de la commune.

David Nébor à la rencontre des parents d'élèves © © YLA

David Nébor à la rencontre des parents d'élèves © © YLA

Des revendications claires © © YLA

Le collectif réclame le droit à une scolarité digne © © YLA

"C'était très important pour moi d'être là ce matin surtout pour mon fils car les enfants nous observent et nous devons être l'exemple. Si quelque chose ne va pas nous ne devons agir. Ce sont des problèmes récurrents qui perdurent depuis 9 ans pour certains. STOP. Entre la cantine, les problèmes d'eau, l'insécurité, la Covid, l'épisode du croque-monsieur a été la goutte d'eau qui a fait déborder le vase" a déclaré Christelle, parent d'élève élu à l'école Albertine Mignard.

Ils étaient une poignée de parents d'élèves en colère devant la mairie ce matin pour s'entretenir des nombreux dysfonctionnements scolaires avec le maire et le directeur technique Mr Gédéon de la commune de Petit-Bourg . Les échanges étaient cordiaux mais fermes et l'inquiétude, palpable. "L'effroi" de l'incident de cantine de mardi dernier était dans toutes les mémoires, déclenchant la mobilisation: "Mr Nébor refuse le terme de maltraitance mais nous estimons que c'est de la maltraitance que de mettre des enfants dans une école qui n'a pas été servis du repas de cantine avant 15h et que, lorsque le dit repas arrive, il est frugal, complètement inconsistant et en sous-nombre" estime Malika Bellony, porte-parole du collectif Lékol Tibou.

 

 

Responsable mais pas coupable

Tour à tour, municipalité, école, prestataire se renvoient la balle. Les responsabilités sont partagées aux yeux de la loi mais surtout symptomatique des problèmes que rencontrent la prise en charge de la scolarisation qui est sous la responsabilité de la municipalité. "La municipalité est en charge des bâtiments et de leur rénovation, leur entretien, les fournitures, la pause méridienne incluant le repas et l'encadrement etc... et on se rend compte que sur l'ensemble des points il y a des dysfonctionnements" constate le collectif en colère qui outre la restauration scolaire, souhaite soulever d'autres points problématiques tels que l'eau, l'insécurité, la garderie mais également le manque de communication avec les parents qui estiment n'être "jamais prévenus à temps" et regrettent d'être "mis devant le fait accompli". 

La municipalité s'est engagé à rectifier le tir en entendant la colère justifiée des parents d'élèves. Ils se sont engagés à organiser, dès mardi prochain, des rencontres avec le collectif sur différentes thématiques afin de mieux gérer le quotidien des enfants.

David Nabor, le maire : « nous sommes là pour discuter »
"Nous entendons la colère des parents qui manifestent un agacement suite à différents incidents. Nous sommes là pour en prendre compte et discuter. A partir de la semaine prochaine nous aurons des rencontres, des ateliers sur différentes thématiques. En matière de restauration scolaire, nous sommes conscients que l'évènement de la semaine dernière ait généré cet effroi. Nous avons des solutions qui sont prises désormais pour éviter que nous soyons pris au dépourvu dès lors que nous devons faire face à des incidents d'ordre technique ou social qui nous empêchent de préparer les repas dans les délais. Un prestataire a été désigné pour pouvoir nous porter secours immédiatement et proposer des paniers repas aux enfants. En terme organisationnel, nous allons revoir le protocole sanitaire qui a conduit nos employés à user de leur droit de retrait. En interne nous allons revoir tout ça. S'agissant des dysfonctionnements dans nos écoles nous mettons en oeuvre un dispositif d'actions. Nous allons remobiliser nos équipes."
Une tension palpable
David Nébor à la rencontre des parents d'élèves • © YLA
Des échanges soutenus
David Nébor à la rencontre des parents d'élèves • © YLA
Des revendications claires
Des revendications claires • © YLA
Droit à une scolarité digne
Le collectif réclame le droit à une scolarité digne • © YLA

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