Décès de Frantz Clet, un slammeur et basketteur passionné

Un auteur et un interprète doué. Un féru de basket. C'est comme cela que beaucoup se souviendront de Frantz Clet. Le sociétaire et entraîneur de la section handisport de l'ASAM s'est éteint ce lundi. L'artiste a été rejoindre la grande "nuit étoilée" à l'âge de 40 ans.
Il n’a jamais hésité à prêter sa plume à son père, le chanteur Victor Clet, quand celui-ci en a eu besoin. « Il arrivait à un endroit, il y avait une petite feuille et il vous sortait un poème avec un sens qu’on ne peut pas s’imaginer », raconte Victor Clet. Pour certains êtres humains, passion rime avec perfection : à tel point que quand son père qualifiait de « magnifique » son travail, il lui arrivait souvent de ne pas en être satisfait. Père et fils ont donc collaboré à plusieurs reprises dont le projet « Midi Minuit », un 9 titres où Frantz Clet interprète 2 chansons : « Nuit étoilée » et « Guyane 2020 ». Autant de moments de création partagés, au studio, qui restent vifs dans la mémoire de son paternel. « Il n'était jamais pressé quand il s’agissait d’écrire la musique avec moi, il était opérationnel. »

Présent ce soir-là , le chanteur Nikko l’a entendu performer ces textes et a été « surpris de découvrir le personnage » dont il a trouvé qu’il avait « beaucoup de talent ». « Dans cette nouvelle génération d’artistes, ce n'est pas courant d’avoir des artistes qui privilégient l’écriture. Il savait faire passer des choses, il faisait passer de l’émotion dans ce qu’il faisait. »
Pendant la remise des récompenses, Victor Clet s’est un peu plus rendu compte des capacités de son fils, alors qu’il était pétri de fierté. « Quand vous découvrez que votre enfant a une telle possibilité et qu’il ne veut pas se mettre en avant au point où il veut faire des choses et après il ne veut pas… Je me suis demandé 'où il a pris ça'.»

D’ailleurs, le basket revêtait une telle place dans sa vie qu’il avait décidé de l’enseigner aux plus jeunes en tant qu’entraîneur, en plus d’y jouer. Il était ainsi en charge des séances de la section handisport basket de l’Association Sportive Azur de Macouria (ASAM). Dans une publication Facebook, le club pleure « un grand homme […] très respecté, dévoué et très impliqué ».
Une tristesse partagée d’autres Guyanais qui n’ont pas hésité à saluer son parcours. À l’instar du maire de Matoury, Serge Smock, qui a adressé un communiqué honorant celui qui « s’est impliqué très tôt dans le milieu associatif ». Ou encore, Rémy Aubert et l’association Zigzag Prod, qui s’associent à la douleur de la famille et qui n’oublient guère l’artiste qui « a séduit le jury avec ses très beaux textes ».

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