Il est 10 heures. Au centre d'investigation
clinique (CIC) Antilles-Guyane, Sandra et Marie, la petite
trentaine, patientent dans la salle d'attente. Les deux jeunes
femmes font partie des volontaires guadeloupéens qui participent à
l'essai du vaccin contre le chikungunya. Dans quelques instants,
elles vont recevoir l'injection. « C'est une amie qui nous a parlé
de cette expérimentation. Nous avons pris la décision d'y
participer ensemble. Parce qu'on avait vu les effets du chikungunya
sur des proches, mais aussi parce que nous avons découvert le zika
et ses conséquences. Tout ça est lié, ne serait-ce que par le
moustique vecteur. C'est donc un même combat. »
Le volontaire précédent sort de la salle de
vaccination, un sparadrap sur l'épaule. Sandra prend sa place pour
aller recevoir l'injection des mains expertes de Marlène Abenon,
infirmière de recherche...