Il y des soirs où on évolue comme dans un
rêve. Des soirs où on peut terrasser la grande Espagne avec une
défense intenable et une science du jeu à son paroxysme. Et des
soirs où les dieux du basket ont choisi leur camp. Des soirs où
Mickaël Gelabale, d'ordinaire impassible face à la pression,
n'arrive pas à enfiler ses habits d'assassin, lui qui endosse si
bien ce rôle d'artilleur silencieux. Des soirs où Milos Teodosic,
le génial meneur serbe, réalise un match de MVP (24 points, dont 18
à la mi-temps) et prive les Bleus d'une première finale mondiale
qui leur tendait pourtant les bras.
Quarante-huit heures après l'impensable et
extraordinaire exploit face au pays hôte, Gelabale et les siens ont
été portés disparus pendant vingt minutes, le temps d'encaisser 46
points, quasiment autant...