Franc succès pour le premier salon de l'alternance de Guyane
Une journée pour trouver convaincre et trouver son alternance : c'était le but principale du 1e salon de l'alternance organisée parle club « Les entreprises s’engagent en Guyane » et le MEDEF Guyane. Les acteurs de la formation, de l’emploi et les entreprises ont pu se réunir afin de proposer leurs offres dans la gallerie du centre commercial Montjoly 2, de Rémire-Montjoly.
Tous sont présents afin de rencontrer des élèves, étudiants et demandeurs d’emplois qui sont à la recherche d’une alternance pour compléter leur cursus ou qui sont venus dans l’optique de candidater à un poste. « L’objectif numéro 1, c’est l’alternance mais s’il y a des gens qui postulent parce que les entreprises sont présentes, on peut prend aussi », nous explique Claudie Lauret, responsable Ressources Humaines de Carrefour Matoury, Carrefour Contact et La Brioche Dorée Guyane.
En se baladant dans l’allée principale du centre commercial, on constate que les différents stands complètent sans mal les espaces entre les exposants habituels. À l’extrémité, Pôle Emploi et la Mission Locale sont côte à côte pour assurer leur mission du jour. Le service public de l’emploi qu’est Pôle Emploi a installé une soixantaine de chaises pour permettre aux visiteurs du salon de bénéficier de leur atelier « Convaincre en entreprise », habituellement assuré en agence et qui a été délocalisé pour l’occasion. « Les jeunes sont amenés à rencontrer les entreprises et on voudrait leur offrir l’opportunité de se présenter et de se faire remarquer par ces entreprises-là qui ont des offres à pourvoir », selon Lana Dary Cleare, responsable d’équipes à l’agence Pôle Emploi de Cayenne.
À quelques pas de là, CAP Emploi est venu se mettre en lumière auprès du grand public qui semble ignorer ses missions auprès des personnes en situation de handicap : pour preuve le stand un peu plus calme et moins sollicité que ses voisins. Pourtant, la structure propose un accompagnement des publics concernés pour trouver des alternances, des formations ainsi que des aides en fonction des situations de tout un chacun. Assise derrière sa table, tout sourire, avec ses ongles colorés, Edna Degue, représentante de CAP Emploi, continue malgré tout de renseigner le public. « Aujourd’hui, pour l’instant, on a eu un seul profil donc ça montre, encore une fois, que le CAP Emploi est très peu connu. On va rappeler cette personne et l’accompagner dans son projet. »
S’il y a bien un stand qui attire notre attention sur ce salon, c’est bien celui de l’École de la 2e Chance. À l’intérieur d’une structure blanche qui entoure ses représentants, un portant de vêtements et une énorme mallette remplie d'accessoires et de produits de maquillage trônent dans un coin. Il s’agit de la matérialisation de la boutique solidaire de l’école - qui est alimentée par des particuliers ou des entreprises - qui permet à tous ceux qui veulent aller à la rencontre des entreprises et des centres de formation d’être parés d’atours qui les mettent en valeur.
D’habitude, les vêtements sont remis contre 1 euro symbolique mais pendant le salon, ceux qui ont besoin d’un coup de pouce sont aidés gratuitement. « Quand on sait qu’on est bien habillés, qu’on a fait une mise en beauté, on se sent plus en confiance pour aller vers les entreprises pour parler de soi, pour se vendre et pour décrocher un contrat d’alternance", nous assure Leslie-Ann Prosper, chargée de relations entreprises au sein de l’école de la 2e chance
Florian, lui, a déjà eu un contact avec une entreprise dans le domaine du commerce automobile qui l’intéresse justement. Pour obtenir son BTS en Négociation Digitalisation Relations Clients, le jeune homme a aussi le regard tourné vers l’immobilier et se dit « déçu » de ne pas avoir pu rentrer en contact avec des piliers du secteur. Avec une chemise blanche un chouïa déboutonnée, un pantalon à pinces et des souliers vernis, Florian a opté pour un style vestimentaire classique et que d’aucuns jugeraient comme « professionnel ».« C’est tellement dommage de voir certains jeunes qui viennent en savates ou en tennis. »
Enfin, pour les personnes en charge de l’organisation, à quelques heures de la fin, c’est déjà un succès inattendu. Le salon de l’alternance est l’initiative du club « Les entreprises s’engagent en Guyane » (présidé par GHB-Carrefour Matoury depuis 2020) et du MEDEF Guyane ; la coordination est le fait de la DGCOPOP & la DTCC (ancienne Dieccte). Le club tient des réunions trimestrielles qui donnent lieu à des échanges d’informations mais n’est pas connu du grand public d’où l’idée de ce tout premier évènement. « J’ai fait des job datings dans ce centre commercial et il n’y avait pas autant de monde. On a dû refuser des gens qui voulaient participer mais nous ne pouvions pas les accueillir », relate encore Claudie Lauret.
Alors face à un tel engouement pour un évènement dont la communication a été timide, pourquoi ne pas imaginer d’autres éditions avec un espace occupé plus important ? « On n’est pas que 17 à vouloir que la Guyane que les jeunes Guyanais avancent et soit de plus en plus formés. Il faut que l’on arrive à faire grossir ce club, que ça prenne de l’ampleur et que l’on ait un impact encore plus important en Guyane. »
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