Un carreau décroché et posé au sol, comblé maladroitement par une plaque de bois, une table de mixage vidée et retournée, le tabernacle tout simplement emporté… Les dégâts présentés par une des intendantes de l’église Saint-Michel à Matoury sont conséquents et ont profondément choqué la communauté chrétienne sur place.
Une cérémonie de réparation annoncée ce jeudi
Impossible d’estimer la date à laquelle les dégradations ont été commises, mais les vols constatés ce dimanche dans l’église catholique de Matoury ont probablement été perpétrés de nuit selon les fidèles interrogés sur place. Après avoir tenté infructueusement de forcer la porte de la chapelle Sainte-Thérèse, puis la poignée de l’entrée du côté de la rue Victor Céide, les voleurs ont escaladé l’une des bretèches située derrière l’église. Ces derniers ont ensuite, sûrement dans la précipitation puisque des bancs ont été renversés au sol, ouvert le coffre qui renferme les hospices, pour ensuite voler la recette de la paroisse issue de la quête de la semaine. Plus grave, ils ont subtilisé le tabernacle.
“Pour nous, chrétiens, le tabernacle est très symbolique puisque c’est le signe même de la présence du Christ, c’est là que repose la réserve eucharistique.” nous explique le père Mesmin Gaya à la sortie d’une célébration à la cathédrale Saint-Sauveur. Quant au mobile de cette action déplorable, le prêtre l’assure : “pour nous c’est de la profanation”. “Une cérémonie de réparation aura lieu ce jeudi à 17 heures en compagnie de Monseigneur Michel Dubost” annonce le père Louisnel Aldagene, curé de la paroisse. Une messe sont le dessein est déjà édicté dans l'esprit des membres du clergé : “implorer la miséricorde pour eux, si ça peut contribuer à leur conversion, que dieu soit bénit”.
"On était profondément choqué voir même blessé intérieurement par rapport à ce qui s’est passé parce qu’on ne s’attendait pas à ça. Vu le dynamisme de notre communauté, vraiment vivante et participative, on a été surpris par cette action inattendue." nous assure le père Mesmin Gaya.