Bercy : Sifflets pour Colonel Reyel et ovation pour Admiral T

Bercy : Sifflets pour Colonel Reyel et ovation pour Admiral T

Alfred Jocksan (agence de presse GHM)

Pas moins de 17 000 personnes étaient présentes pour le grand show musical de La nuit de l’outre-mer, au Palais omnisport de Paris Bercy. Les couleurs musicales et les rythmes des quatre départements ont vibré cinq heures durant. Pourtant rien n’était gagné d’avance pour Miel Production de Gaël Rotzen.

Admiral T, le tigre de Lacroix, aux Abymes (Guadeloupe)

On entre dans la danse avec Admiral T

Admiral T n'a pas hésité à descendre dans le public.

Une véritable communion avec le public.

Admiral T et Gaël Rotzen

Alex aux percussions

17 000 personnes à Bercy

Colonel Reyel a été hué

Daddy Yod et Mike

DJ Millons et Admiral T

Fanny J

Fanny J

Fanny J et ses danseuses

Fanny J et Warren en duo

Fanny J, la jeune chanteuse guyanaise, était ravie.

Florence, Michel et Claudine

François Durpaire et Harry Roselmack

Gaël Rotzen de Miel production

Jean-Michel Hurtis

Jeff Joseph et Mounia

Kaf Malbar

Kalash

Krys

Krys

Krys fait son show

KWAK, Jean-Luc Guanel et Suzie Trébeau

La danseuse Aya

La Perfecta

Lafilo (Espace FM)

Le groupe T Vice

Le public a apprécié les danses

Les choristes

Ludivine

Mike Rotzen (Espace FM)

Patrick Boston

Pawol pou ri

Pour faire chauffer l'ambiance : les danseuses

Roberto du groupe T Vice

Suzy Trébeau et Fanny J

Saël

Sans Limit

Sébastien Gadjard et Alex Catherine

Slaï et Sans Limit

Slaï

L'entrée en scène de T Vice

T Vice

Admiral T et Amandine, invitée à danser sur scène

Warren

D’abord, les dinosaures. Ils ont œuvré lors de la première partie du spectacle sur un son minable, du début à la fin de leur prestation, avec des effets de lumière indignes pour un show de cette dimension… La Perfecta, avec l’emblématique Paulo Albin, pour l’ambiance paillotte, puis l’orchestre dirigé par Patrick Marie-Joseph avec, aux claviers Thierry Vaton et Philippe Joseph, à la guitare basse Mike Clinton, à la guitare rythmique, Patrick Boston, à la batterie, perché tout en haut de la scène, Wilfried Bédacier, aux percussions et au ka, Thierry Boucou-Pastel… Tous ceux-là ont assuré une partie musicale extraordinaire. Tandis que le fils Seba, Claudine Pennont et Florence Naprix poussaient la voix aux chœurs.
Ensuite les têtes d’affiche : Franky Vincent (c’est toujours rigolo d’avoir du sex appeal sur scène), Eric Virgal, Jeff Joseph, Kwak avec Jean-Luc Granel, Léa Galva et Suzie Trébeau. Du zouk rétro et de la balade pour un petit parfum nostalgique.
En deuxième partie de soirée, le groupe haïtien T-Vice, drapeau haïtien au vent, a poussé le son du kompa, repris en chœur par la foule. Du rythme, de l’ambiance, un trio de beaux gosses en avant de la scène et beaucoup de vibrations dans le POPB, Bercy est devenu créole ! Pour couper le souffle du public surexcité, Pawol pou ri est venu distribuer ses bons mots sans limite. Ils n'ont été que peu écoutés. Il n'a pas été non plus facile au duo Christian et Raymond, de jouer après T Vice... « C’était impressionnant, beaucoup de personnes, chaleureux.... On a fait de notre mieux pour les satisfaire… »
Après cet entracte humoristique, l’orchestre a fait son retour sur scène pour faire place au show des nouveaux talents de la scène d’outre-mer avec des artistes tels que Real Limit, Slai, la guyanaise Fanny J et ses danseuses, Sael de la Martinique, Kaf Malbar de la Réunion, Kalash et Krys. Puis c’est son poulain qui a enchaîné. Colonel Reyel a été conspué, hué par la foule. Il n’est resté que le temps d’une chanson. Le jeune public n’a pas apprécié son texte et sa prise de position sur la vie d’une ado enceinte, « Aurélie n’a que 16 ans et elle attend un enfant ». Ce titre qui a pourtant été le tube de l’été, la révélation de l’année aux Trophées des arts afro-caribéens (TAAC) et la meilleure vente d’albums, a certainement raté son rendez-vous parisien avec son public. Il y aura certainement des choses à dire. C’est un phénomène qui inquiète et Colonel Reyel a mis le doigt où ça fait mal…
La vedette de la soirée, l’explosif, Admiral T a enflammé Bercy, déchainé la foule et donné du fil à retorde aux hommes de la sécurité et à son garde du corps. Encore une fois, sa voix est restée la « fos a péyi la ». Il a clamé : « Nou Antillais, nou Guyanais, nou Kréyol, nou sé on pep ki fo ! » Tonnerre d’applaudissements. Dynamique, survolté, il a quitté la scène pour chanter avec son public et invité quelques spectateurs à danser sur la scène avec lui et ses danseurs aux tablettes ventrales et pectoraux saillants.
Dans le duel à distance qui se joue entre les deux enfants de la scène dance hall guadeloupéenne, Admiral T et Krys, le tigre de Lacroix a gardé une belle avance. Il a été  vraiment phénoménal !
En dépit des doutes qui entouraient la réussite de ce grand rendez-vous avec les musiques des quatre départements d’outre mer, le succès a donné le sourire aux membres de Miel Production et à leurs amis. Maintenant, Gaël Rotzen n’a qu’une idée en tête : remplir le stade de France. Rien que ça !

Ils ont dit

Gaël Rotzen : « Toute la communauté a répondu présent. J’ai su rassembler toute les générations. Bien qu’on m’ait laissé entendre au début que ce ne serait pas possible. Je suis un gars de challenge. Là, j’ai remporté une victoire. Aujourd’hui, j’ai vu la France à Bercy : 17 000 personnes à guichet fermé. J’ai été le plus jeune organisateur de spectacle à remplir le Zénith, maintenant, je suis le plus jeune organisateur à remplir Bercy. Je suis jeune, je fonce tête baissée. Maintenant, il me reste le stade de France. »

Fanny J : « Faire partir de cette sélection d’artistes, c’est énorme ! Je suis super contente, heureuse. J’ai eu le temps de partager cent pour cent de musique, cent pour cent d’amour avec mon public. C’était que du love. Car j’essaie de rester à la hauteur de tout l’amour qu’on me donne. »

Admiral T : « Ce soir, il y avait un vraie communion avec le peuple. C’était la nuit de l’outre-mer, Bercy était rempli… C’est quelque chose de beau. Moi, quand je fixe les gens, je vois le regard des enfants… C’est une vibration, je ressens et je fonce. Mon peuple est ma force. Il me donne de l’énergie pour chanter. Alors quand ils sont devant moi, face à moi, c’est le plus grand des plaisirs. La musique, c’est toute ma vie. »
 

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