À aucun moment Ronald Frédérick a dit «
stop » , alors que tout commençait à sérieusement déraper. À aucun
moment Johan Sainte-Luce n'a manifesté une quelconque
désapprobation. Au contraire, ces deux accusés, à l'instar de leurs
comparses jugés depuis lundi pour un sordide braquage à l'issue
duquel un homme est mort, semblent être partis dans une
hallucinante fuite en avant qui ne s'est pas arrêtée au seul coup
de feu tiré le 30 janvier 2011 sur la plage de Roseau.
Voilà l'enseignement à tirer de l'audience
d'hier, presque intégralement consacrée aux faits, et qui, loin de
se focaliser sur le meurtre de Maurice Saintini, a entrouvert la
porte sur l'univers d'une nuit de vols commis, à chaque fois, avec
un naturel déconcertant.
« Pour moi, c'était une journée normale » ,
glissera...