À votre prise de fonction, on
construisait 500 à 700 logements par an en Martinique.
Aujourd'-hui, ce chiffre avoisine tout juste 200 constructions.
Comment expliquez-vous cette pénurie ?
Il y a plusieurs éléments à cette crise.
Tout d'abord, il y a la faiblesse du projet politique sur le
logement social, une carence qui date du début des années 2000. Il
y a eu une vraie volonté politique de logement social en
Martinique, grosso modo de 1985 à 2000, qui était conduite par le
Conseil général. Au cours de cette période, il y a eu 18 000
logements construits. C'est énorme ! Ensuite, les élus se sont
moins investis dans le portage de projets. La Simar ne peut pas
s'engager s'il n'y a pas de projet public. Un constat : il n'y a
plus d'aménagements de secteur dans les communes, excepté la Sémaff
et la Sémavil qui interviennent sur deux ou trois villes. Je
précise néanmoins que la conjoncture n'est...