Droite : la déchirure
La bataille des législatives va opposer six candidats dans la circonscription du nord-atlantique. Parmi eux deux hommes, deux amis politiques de longue date : Anicet Turinay et Yan Monplaisir. Le premier ancré dans la ruralité, maire du Gros-Morne, député de 1993 à 2002, revient battre la campagne. Loin de tirer sa révérance, le président des Forces martiniquaises de progrès et membre de l'UMP, croit en la victoire dès le premier tour. Il devra faire face au député sortant socialiste, Louis-Joseph Manscour, celui-là même qui l'a déchouké en 2002. Mais Anicet Turinay n'a pas le champ libre sur sa droite. Le voilà opposé à Yan Monplaisir, chef d'entreprise, conseiller municipal de Saint-Joseph et surtout président de la fédération de l'UMP. C'est le candidat investi par le parti. En dépit de toutes les tractations, il n'a pu obtenir une candidature unique de la droite. Dans la foulée de la victoire de Sarkozy à la présidentielle, lui aussi veut gagner. Aussi, il s'applique à donner l'image d'une droite moderne, ouverte et non sclérosée.