C'quitté la mémoire collective
martiniquaise. En 1965, Pierre-Just Marny avait fait trembler les
familles et les forces de l'ordre du département. Il revient
aujourd'hui dans son île natale, après 43 années d'incarcération.
L'ancien ennemi public numéro un doit atterrir en début d'aprèsmidi
à l'aéroport Aimé Césaire. Précieusement encadré d'une escorte de
gendarmes, le plus ancien détenu français sera immédiatement
transféré au centre pénitentiaire de Ducos.
Il sera admis au sein du Service
Médico-Psychologique Régional (SMPR) de l'établissement.
Pierre-Just Marny, condamné à la réclusion criminelle à perpétuité,
a purgé la grande majorité de sa peine dans une unité pour malades
difficiles au centre hospitalier de Montfavet près d'Avignon.
Depuis plusieurs années, son avocat réclamait son transfert dans un
établissement pénitentiaire. Après de nombreuses procédures
infructueuses, Pierre-Just Marny a finalement obtenu, début 2007,
son placement dans une cellule de la prison d'Avignon.
C'est au sein de cet établissement
pénitentiaire qu'il a initié ses démarches pour être transféré vers
la Martinique, au plus près de ses racines. Afin d'étudier cette
demande, l'administration pénitentiaire avait déplacé Pierre-Just
Marny à Fresnes, il y a de cela quelques mois.
Condamné à la réclusion criminelle à
perpétuité en 1969, Pierre-Just Marny, sans complication
psychiatrique, aurait vraisemblablement recouvré la liberté il y a
10 à 15 ans. C'est en tout cas ce que laissent imaginer les
habitudes carcérales. Mais dans son cas, la maladie psychiatrique
dont il semble souffrir a compliqué les données du problème.
En tout cas, 43 ans après, « la Panthère
noire », tel qu'il s'était...