Yves Jégo a fait, hier, une escale en
Guadeloupe, à son retour de Martinique, où il était allé apporter
le soutien de la Nation aux populations rudement éprouvées par les
récentes intempéries. Que restera-t-il de cette visite ? Le clash
provoqué par une lettre d'Yves Jégo à Elie Domota qui avait demandé
une audience.
Les signataires syndicalistes des accords
du 4 mars avaient sollicité par lettre du 7 mai une rencontre avec
le secrétaire d'Etat chargé de l'Outre-mer, en présence des
présidents des exécutifs de Guadeloupe.
Cette rencontre devait se tenir hier, en
début d'après-midi, dans le cadre de la visite officielle que
faisait Yves Jégo en Guadeloupe. Celui-ci a refusé la rencontre
trois heures avant l'heure prévue.
Par courrier, le secrétaire d'Etat a
répondu à Elie Domota : « Compte tenu de l'absence des présidents
des exécutifs, des difficultés à fixer les modalités de
rendez-vous, et face aux dissensions apparues au sein du LKP, si
j'en juge par le communiqué de la CTU, il est préférable de
reporter cette rencontre » . Dans un communiqué, diffusé lundi
soir, Alex Lollia, de la CTU exprimait son opposition à une
rencontre du LKP avec Yves Jégo, qualifié de « représentant du
pouvoir colonial » . Pour appuyer son refus de rencontre avec le
LKP, Yves Jégo a rappelé qu'il existe des comités de suivi, prévus
dans l'article 165 du protocole du 4 mars, signé par le LKP avec le
représentant de l'Etat et les présidents des assemblées locales. «
Je me permets de vous rappeler que c'est cette instance qui est
chargée du suivi de tous les sujets que vous évoquiez dans votre
lettre du 7 mai. »
A noter...