“Vous vouliez Castor, il arrive”, constitue le refrain.
Avant de regarder un court-métrage qui retrace l'engagement politique et militant de Jean-Victor Castor, Ruud Daddy chauffe la salle par deux chansons reggae.
Le discours, n'apporte pas de surprise ou de changements d'idées chez l'homme politique, tout nouveau sexagénaire. Les convictions restent les mêmes : donner les moyens du pouvoir politique aux Guyanais.
"Je tiendrais compte de ce que les Guyanais veulent. Ils veulent, à l'unanimité, l'autonomie. Alors d'accord mais pas une autonomie au rabais. Une autonomie avec le maximum de compétences. Une autonomie sans foncier ne servira à rien. C'est le préalable à tout", prévient le militant incarcéré à Ducos en Martinique après la grève des lycéens de 1996 où il obtiendra un non-lieu.
"L'autonomie et le foncier sont les deux piliers du développement de la Guyane. Nous devons obtenir la gestion de nos ressources primaires, celles de notre sous-sol", insiste Jean-Victor Castor.
Ce dernier se veut plus incisif vers la fin de sa prise de parole. Le mot indépendance est cité mais pas repris, au contraire du terme “combat”.
“Élie Castor, homme politique des années 80 a dit: "On va occuper la terre. Ils vont tirer sur nous. On va tirer sur eux." Ce n'est pas un appel à la violence que je fais/ Elie Castor est un élu. On a un État qui ne veut pas que la Guyane se développe mais il n'entend que le rapport de force... et on est désuni", proclame l'ancien conseiller régional.
Alors, pour se faire entendre, l'ancien élu municipal de Matoury, qui a démissionné en avril dernier, souhaite s'appuyer sur des avocats, des juristes spécialistes du droit international aidés par des avocats guyanais qui ont travaillé la question foncière comme maître Louze-Donzenac.
"On procédera par la mise en accusation dans les instances internationales de la France concernant ses agissements. On a cinq ans pour réussir à créer le rapport de force nécessaire à ce qu'on puisse récupérer les terres que la France s'est accaparée illégalement et illégitimement", établit Jean-Victor Castor.
Un temps de débat sous la forme de questions/réponses s'engage.
L'intervention de Sylvia Saimbert, secrétaire général des 500 frères est remarquée. A la fin de l'intervention, qu'on qualifiera sous forme de litote d'énergique, la salle applaudit. “Je peux te promettre qu'on va aller dans les quartiers pour leur dire pourquoi il faut voter pour toi. Tu es devant et nous derrière toi. On va pas te lâcher ou t'abandonner. Tu feras dix ans comme député. Aujourd'hui nou ka maré nou rein pour t'emmener vers la victoire. C'est le moment”, crie la militante associative, reprenant le slogan de la campagne du MDES.
La fin du meeting sera plus calme L’État français, toujours sur le banc des accusés.
“En 2007, nous manifestions pour discuter d'une futur usine de production d'électricité. On est en 2022 et on discute pour savoir où la mettre. Il faut qu'on arrête avec ce jeu de dupes. Vous pensez franchement que l’État savait ou ne savait pas que le terrain choisi par EDF, posé problème ?”, questionne l'ancien technicien EDF.
Depuis 2017, les thèmes du MDES se sont répandus dans les discussions publiques et privées : autonomie/indépendance, la question foncière et des ressources minières, le pillage des ressources halieutiques et aurifères.
En revanche, le parti, qui puise son idéologie dans la gauche anticapitaliste ne pose pas la question du pouvoir d'achat et de la vie chère. Pour Jean-Victor Castor, les trois fléaux de la société guyanaise sont : la drogue, les armes et la corruption.
Dans moins d'un mois, il sera si l'opinion publique qui reprend ses thèmes de réflexion depuis mars et avril 2017, le suit ou non dans son projet politique. Un seul moyen pour cela : battre l'abstention. “Un député élu avec 8000 voix n'a pas de légitimité”, reconnaît l'ancien athlète, spécialiste du triple saut, pourtant c'est bien ce qui risque de se produire le 18 juin pour n'importe lequel des candidat-e-s.
Vos commentaires
Pour rassurer Paassy, la CTG a officialisé le principe de prééminence des populations autochtones dans la future gestion du foncier de 400 000 hectares qui leur sera restitué.
https://la1ere.francetvinfo.fr/guyane/signature-d-un-protocole-entre-la-ctg-et-le-grand-conseil-coutumier-sur-la-gouvernance-du-futur-epcce-en-charge-de-400-000-hectares-de-foncier-1252389.html
Pour calmer Jean-Victor, 250 000 hectares doivent aussi être cédés gratuitement aux collectivités locales… Ce sont les accords signés en 2017.
"à ce qu'on puisse récupérer les terres que la France s'est accaparée illégalement et illégitimement"
Ce ne sont pas les peuples autochtones qui ont été dépossédés de leurs terres plutôt ? M. Castor veut conserver le colonialisme mais juste changer de colonisateur ?
Car c'est bien un discours de colonisateur qui est tenu : accaparement des terres et des richesses du sous sol, sans se poser la question des Autochtones (et de leurs droits, reconnus internationalement), pourtant toujours présents...
Et la diversité tant culturelle qu'ethnique de la Guyane semble toujours échapper à ces fanatiques, mentalement figés dans la départementalisation de la Guyane où l'on a confié le pouvoir local à une seule communauté, qui n'a d'ailleurs pas du tout su en faire bon usage.
sa s'appelle pas "colonisation"... s'est juste que les gens qui ont developer le pays ont le "droit" de revendiquez vu que sans eux, y aurait rien... amerindiens ont pas besoin de toute cette place, ici s'est enorme et ils ont que quelques "tributs"...
Pas raciste, pas colonialiste.
Revendiquer le droit de prendre des terres à des "tribus" (lol) au prétexte d'apporter le développement ? ce sont exactement des mots de colonialiste...
Mais j'ai tout de même hâte de voir Jayjay5 sortir de son audi avec ses savates adidas (avec chaussettes hein) pour aller conquérir la forêt Guyanaise !
Vous dites des choses de manière décousue, ce qui fait un ensemble erroné.
Il ne s'agit pas d'autochtones ni d'autres ethnies, mais de droits fondamentaux, à l'origine de tout... développement économique comme trafic de drogue...
Le colonisateur n'est pas un pendant de couleur ou d'ethnie, colonisation est une position et la configuration qui va avec...
Pour cette raison le radotage sur la diversité "tant culturelle qu'ethnique" est irrelevant ici.
Fanatiques sont ceux qui ramènent tout sur la question communautaire - alors que le problème est institutionnel... et comme par hasard, ces fanatiques se trouvent quasi exclusivement parmi ceux venus d'ailleurs, important leur vision archaïque qui les arrange ici, après les avoir tellement desservis en Métropole.
C'est cela, la colonialisme, Passy: imposer à l'autrui ce qui ne nous convient pas chez nous..
Sous cet angle, votre "seule communauté, qui n'a d'ailleurs pas du tout su en faire bon usage" reste juste, mais irrelevant car très secondaire...
Jj5 dit la même chose en moins de mots.
Le fond et la forme...
Ca fait mal ? Sincèrement désolé...
Le lubrifiant ne fait pas l'étalon...mais peut révéler l'âne
Repondez sur le fond!
Vous embêtez pas, jamais de réponse de fond. Toujours des propos plats et sans fin...et des que Monsieur est contrarié, tout le monde est gauchiste et débile. Un intellectuel du chinois quoi...
Mais c'est ce que j'ai fait, mon Brave, j'ai dit sur le fond. Vous ne le comprenez pas ?
C'est le sport local. Je ne connais pas les sujets. Je ne suis en rien expert sur la question. Mais je parle pour rien. Ergojay, la plus belle pub guyanaise...lol