La ministre de la Recherche réagit mollement à la découverte du Dr Joseph

Interpellée par Gabriel Serville, la ministre Frédérique Vidal a joué la prudence concernant le médicament à base d’herbe à pic de Phytobôkaz.
La ministre Frédérique Vidal a ainsi cité le médicament à base d’herbe à pic de Phytobôkaz : « Cette plante dont les vertus sont exploitées depuis des siècles suscite un grand engouement. Il est encore trop tôt pour dresser un bilan, mais, en tant que biochimiste, je ne peux évidemment que reconnaître l’apport potentiel de molécules présentes dans les pharmacopées traditionnelles, particulièrement dans les pays tropicaux et subtropicaux, riches en biodiversité. »

Elle n’a pas davantage voulu saluer la découverte au sujet de laquelle le chercheur Damien Bissessar qui travaille chez Phytobokaz, a indiqué que « chimiquement, la molécule » d’herbe à pic testée a permis de montrer qu’elle a une action « inhibitrice sur l’enzyme DHODH qui permet la réplication des virus à ARN » tout en prévenant que « il faudra encore réaliser les études cliniques ».
En conclusion de sa réponse elliptique au député Serville, la ministre a ajouté : « Le quatrième programme d’investissements d’avenir prévoit dans le cadre des programmes d’excellence, d’accompagner les établissements ultramarins porteurs de projets de transformation ambitieux : cette volonté est exprimée de manière explicite dans le cadre des appels à projets, notamment pour le volet de la recherche. »
Le ministère aurait sans doute préféré une publication dans des organes tels que Nature, Science ou the Lancet pour la découverte du docteur Henry Joseph pour montrer le même enthousiasme que les Guadeloupéens.
Vos commentaires
Monsieur Serville devrait se documenter davantage avant de
défendre les élucubrations de certains
où en est la recherche scientifique, les tests cliniques, etc, etc...
Le fameux Virapic macérant dans du rhum a dû faire tourner la tête à certains ...
La ministre réagit quand même bien plus que le "laboratoire" lui même "auteur" de la "découverte mondiale".
Toujours aucune publication scientifique, rien de rien.
Même le site de Phytobokaz se garde bien d'évoquer sa propre découverte !!!
Voilà qui est bien suspect.
En cherchant les arguments du chercheur de Phytobokaz sur internet, on trouve une publication scientifique qui détaille précisément le mécanisme d'inhibition de l'enzyme DHODH, en date de juin 2020, huit mois avant la pseudo découverte : https://onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1111/eci.13366
En l'absence de publication de la part de Phytobokaz, tout porte donc à croire que ses chercheurs se sont "inspirés" de cette publication pour faire un gros coup de com et donc de vente, en réchauffant les vertus séculaires l'herbe à pic.