Jean-François Carenco, le préfet devient ministre délégué des outre-mer

Jean-François Carenco a été nommé au ministère des Outre-mer qui passe sous la tutelle du ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin.
Carenco a commencé sa carrière au tribunal administratif de Marseille (1979-1983), puis il a été directeur général du District de Montpellier (1983-1988) auprès de Georges Frêche.
De 1988 à 1991, il est secrétaire général de la Nouvelle-Calédonie. Il rejoint ensuite la préfecture des Yvelines en 1991, est nommé préfet de Saint-Pierre-et-Miquelon (1996-1997), du Tarn-et-Garonne (1997-1999), puis de Guadeloupe de 1999 à 2002 où il sera le premier à être confronté, dès 1999, à la pollution au chlordécone (usine d’embouteillage de Capes-Dolé), et enfin préfet de la Haute-Savoie jusqu’en 2004.
De 2004 à 2006, il est directeur de cabinet de Jean-Louis Borloo, ministre de l’Emploi, du Travail et de la Cohésion sociale puis de l’Emploi, de la Cohésion sociale et du Logement, avant de d’être préfet de la région Haute-Normandie et de la Seine-Maritime. En 2007, Jean-Louis Borloo le rappelle à ses côtés comme conseiller spécial au ministère de l’Économie, des Finances et de l’Emploi. Il est ensuite préfet de la région Midi-Pyrénées et de la Haute-Garonne (2007-2008) avant de rejoindre une troisième fois Jean-Louis Borloo, ministre d’État, ministre de l’Écologie, de l’Énergie, du Développement durable et de la Mer, comme directeur de cabinet. En novembre 2010, Jean-François Carenco est nommé préfet de la région Rhône-Alpes et du Rhône. C’est dans les salons de sa préfecture des Gaules qu’il célèbre la journée nationale de commémoration de la traite, de l’esclavage et de leurs abolitions en 2011, année des Outre-mer, en présence de Jacqueline Cachemire-Thole et Yves Thole, et de la ministre des Outre-mer, Marie-Luce Penchard.
Il est ensuite nommé préfet de la région Île-de-France en 2015. En février 2017, il est nommé président de la Commission de régulation de l'énergie, mandat qui devait courir jusqu’en 2023.
Son nom avait déjà été évoqué pour la rue Oudinot, notamment après le départ d’Annick Girardin. Sa nomination ministérielle, quatre ans après sa retraite de préfet, arrive telle un bâton de maréchal, mais dans un contexte particulièrement difficile dans des territoires d’Outre-mer qui ont largement voté contre le président de la République à la présidentielle comme aux législatives.
Vos commentaires
L'existence même d'un ministère des outre mer va à l'encontre de l'égalité des territoires. Cela favorise un deux poids deux mesures qui ne dit pas son nom et une différenciation contraire aux principes républicains.
Cela pouvait se comprendre à une époque où l'éloignement ne pouvait pas être compensé par les technologiques de communication d’aujourd’hui, mais plus maintenant.
Très bien dit, Paassy.
Et si l'on rajoute que l'existence même d'un préfet va à l'encontre de l'exercice démocratique, le tour devient complet...
Si le tour est complet on revient au point de départ TDC. C'est comme ces génies qui parlent de virages à 360...
Au fond ça change quoi pour nous?
Il n'y a plus vraiment de ministère de l'outre mer, nous sommes désormais sous la tutelle du ministère de l'intérieur.
Bref, il on est mis au second plan.
C'est un retour à ce qui se passait autrefois. L'outre mer, malgré ses 2 millions d'habitants, ayant pas vraiment voté pour la majorité, ne semble plus vraiment être une priorité pour le gouvernement...
La Guyane avec un président de région et deux députés contestataires, risque bien de passer 5 années à se faire promener dans la salle d'attente du ministère de l'intérieur d'un côté, et du secrétariat de l'outre mer de l'autre, sans parvenir à ouvrir aucune porte...
comme on a pas gober les promesses a "2 balles" du vaccineur en chef Macron, et ben on est puni... y mettent un mec qui sort de je sais pas ou comme "ministre dom-tom" parce qu'on a pas etait "gentil" avec leurs couyonades de vaccin et en plus on vote Melenchon et Lepen...
Vous avez incontestablement raison.
Donc ?
Conclusion ?