Que ressentez-vous pour votre ultime finale
?
C'est ma dernière coupe du monde et je suis
très heureux de m'investir chaque jour sur toutes les chaînes du
groupe, dont je suis le directeur des sports jusqu'à la fin de
l'année. Mais je sais que commenter une coupe du monde à 70 ans
n'est pas très rationnel! Je comprends que certains disent «
Vendroux, il faudrait tout de même qu'il raccroche » , car y a des
jeunes, il y a des gens meilleurs que moi. Mais Radio-France m'a
demandé de continuer et ce n'est pas par philanthropie. C'est
clairement ma dernière ligne droite professionnelle. Après, il y
aura sûrement un peu de temps additionnel ici et là.
Terminer avec la France, c'est le cadeau
suprême ?
C'est le rêve! Je l'ai toujours dit, je
suis le mec le plus chanceux au monde. J'ai échappé à la mort à
Furiani, j'ai fait un métier merveilleux, je suis un enfant gâté...
En plus, c'est une finale inédite que je sens très compliquée, car
les croates sont des artistes qui aujourd'hui ne lâchent rien.
N'oublions jamais que la Serbie et la Croatie c'est
l'ex-Yougoslavie, qui était encore une des meilleures équipes du
monde il y a 20 ans. Ses joueurs ne gagnaient rien justement parce
qu'ils étaient trop artistes, trop insouciants. Je pense...