PIERRE LESCURE : « Cannes est un laboratoire vivant et une vitrine »

PIERRE LESCURE : « Cannes est un laboratoire vivant et une vitrine »

Propos recueillis par Philippe MINARD

Incontournable et parfois contesté pour son côté élitiste, le festival de Cannes fête cette année sa 70e édition (1) . Son président, Pierre Lescure, explique en quoi le plus grand festival du monde est d'abord un « rendez-vous artistique et économique » . Un président qui ne veut que des stars du cinéma pour monter les marches.

70 années de festival, 70 chroniques de journalistes pour célébrer l'événement (2). Sans critique, pas de festival ?
Les critiques font partie intégrante de l'histoire des films, qu'ils soient suivis ou pas. Depuis 50 ans que je fréquente les gens de cinéma, une chose me frappe : quand vous parlez avec un réalisateur à la sortie de son film, il ne vous parle que d'une seule critique, celle qui est négative! C'est quelque chose de vivant, la critique, mais ce n'est pas notre ambassadeur. Moi qui aime la presse écrite de façon presque charnelle, j'aime les critiques avec lesquels j'ai l'impression de dialoguer, même quand je ne suis pas d'accord. D'ailleurs, c'est vrai des éditorialistes en général. C'est comme quand on sort du cinoche et que l'on est seul, on a envie de tailler la bavette avec la personne d'à côté...
Ce livre est aussi l'occasion de rappeler que l'on travaille beaucoup pendant le festival de Cannes...
Un journaliste qui fait Cannes sérieusement, c'est sacrificiel! L'an passé, pour la première fois, nous avions organisé un premier pot, pendant la projection du film d'ouverture. Dès le Woody Allen lancé, nous sommes allés sur la plage. C'était le seul moment...

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