70 années de festival, 70 chroniques de
journalistes pour célébrer l'événement (2). Sans critique, pas de
festival ?
Les critiques font partie intégrante de
l'histoire des films, qu'ils soient suivis ou pas. Depuis 50 ans
que je fréquente les gens de cinéma, une chose me frappe : quand
vous parlez avec un réalisateur à la sortie de son film, il ne vous
parle que d'une seule critique, celle qui est négative! C'est
quelque chose de vivant, la critique, mais ce n'est pas notre
ambassadeur. Moi qui aime la presse écrite de façon presque
charnelle, j'aime les critiques avec lesquels j'ai l'impression de
dialoguer, même quand je ne suis pas d'accord. D'ailleurs, c'est
vrai des éditorialistes en général. C'est comme quand on sort du
cinoche et que l'on est seul, on a envie de tailler la bavette avec
la personne d'à côté...
Ce livre est aussi l'occasion de rappeler
que l'on travaille beaucoup pendant le festival de Cannes...
Un journaliste qui fait Cannes
sérieusement, c'est sacrificiel! L'an passé, pour la première fois,
nous avions organisé un premier pot, pendant la projection du film
d'ouverture. Dès le Woody Allen lancé, nous sommes allés sur la
plage. C'était le seul moment...