En bordure de la route de Viard, à quelques
encablures du giratoire de Montebello, un grand portail gris,
souvent fermé, cache la misère d'un homme. À l'intérieur, sur une
propriété vague, bordée d'une ravine, poussent quelques bananiers.
Quelques mètres plus loin, trois voitures hors d'usage, couchées au
milieu de grandes herbes, aident un contenair rougi par le feu à
ternir l'image. Au bout d'une allée remplie de feuilles mortes et
de bouteilles vides, se dégage une petite fumée, à l'intérieur d'un
fût coupé servant de foyer. Un autre vieux conteneur dont le toit
ne tardera pas à s'enfoncer, remplit le reste de l'espace. Il
abrite de vieux vêtements et une multitude d'objets qui donnent
l'image d'une vraie petite décharge sauvage.