Par Max ETNA (ancien directeur adjoint
du conseil régional, géographe)
À l'heure où dans des démocraties
occidentales l'éthique semble s'effacer devant la technostructure
et « l'éconosphère » (songeons au mot de Jaurès « la politique et
le socialisme sont d'abord moraux » ), il peut paraître rassurant à
tout le moins localement de promouvoir davantage la justice sociale
et donc l'égalité réelle avec l'Hexagone. Nos cousins mahorais,
confrontés à un décalage encore plus criant, viennent de raccrocher
cette revendication au marronnier journalistique du carême. En
effet, depuis l'officialisation de la départementalisation, l'État
français a tardé à concrétiser l'égalité citoyenne qui relève de la
simple moralité politique, économique et sociale. En outre, ce
nivellement poussif s'est retrouvé télescopé par la loi de
décentralisation inscrite en 2003 dans la Constitution. Je
m'explique : si la République décentralisée a intégré les justes
doléances concernant le droit d'adaptation et d'habilitation, elle
a ainsi organisé un paradoxe institutionnel,...
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