Pendant trois heures, la ministre des
Outre-mer Annick Girardin a fait face à 74 personnes, hier
après-midi, dans le cadre du comité de suivi local de l'Accord de
Guyane. A l'issue de la réunion, la ministre a considéré que les
débats avaient été constructifs en dépit de la décision de six
personnes de quitter la salle avant la fin : Olivier Goudet, Davy
Rimane, Jemetree Guard, Emmanuel Jean-Baptiste, Jean-Marc Chemin et
Aïssatou Chambaud. « Les annonces sont les mêmes qui ont été faites
en juillet lors de la première réunion du comité de suivi... sur
les 2,1 milliard (prévus dans le plan de convergence, ndlr)
et sur la mise en place des états généraux durant lesquels doit
avoir lieu le débat statutaire, on nous dit rien du tout » , a
regretté Davy Rimane, membre du collectif Pou Lagwiyann dékolé.
Olivier Goudet, président de Tròp Violans, a employé le même ton :
« La ministre nous dit qu'environ 80% des mesures du plan d'urgence
sont actées mais ce n'est pas vrai. » Annick Girardin a confirmé,
en effet, que 77% des mesures sectorielles étaient en cours
d'application et que 100% des mesures d'urgence sont faites ou au
moins enclenchées. Elle chiffre les sommes déjà versées ou en cours
de versement : 89 millions d'euros d'apport pour la Collectivité
territoriale de Guyane (CTG), 85 millions d'euros pour les
hôpitaux, 250 millions d'euros pour les écoles (apportées aux
communes et à la CTG), 100 millions d'euros supplémentaires pour
les routes, 14 millions d'euros pour la réfaction des centres de
santé...
« JE NE FAIS PAS DE PROMESSES SANS AVOIR
LES MOYENS D'Y RÉPONDRE »
La ministre a également évoqué la
transformation du centre de santé de Maripasoula en hôpital et le
versement des fonds pour les secteurs de l'agriculture, de la pêche
et de la filière...