Nos centres de médecine du travail fonctionnent sans agrément

Nos centres de médecine du travail fonctionnent sans agrément

Boris COLOMBET
SITUATION. Le centre interprofessionnel de la santé au travail fonctionne sans agrément depuis 2007. (Dominique Chomereau-Lamotte)
SITUATION. Le centre interprofessionnel de la santé au travail fonctionne sans agrément depuis 2007. (Dominique Chomereau-Lamotte)

Les 62 000 salariés suivis par le CIST (Centre interprofessionnel de la santé au travail) ont-ils du souci à se faire ? L'organisme de médecine du travail implanté dans plusieurs communes de l'archipel, mais aussi dans les Îles du Nord, semble opérer depuis 2007 sans le moindre agrément du ministère du Travail.

Beaucoup de bruit pour pas grand-chose, les révélations signées par nos confrères de Guadeloupe 1ère ? C'était en tout cas le point de vue de René Leray, directeur du CIST (Centre interprofessionnel de la santé au travail), hier matin. Pourtant, son établissement spécialisé dans la médecine du travail se retrouve bel et bien éclaboussé par une difficulté administrative dont il se serait bien passé. Depuis 2007, l'établissement - tout comme le CST qui intervient quant à lui pour les salariés oeuvrant dans le BTP - fonctionne sans le moindre agrément du ministère du Travail. En clair : cela pourrait signifier que l'ensemble des décisions prises par ses médecins et spécialistes de santé, entre cette date et aujourd'hui, l'ont été en dehors de tout cadre légal.
Du coup, les 62 000 salariés pris en charge par cet organisme ont-ils de légitimes craintes à nourrir ? C'est en tout cas la conviction de la CGTG qui n'a pas manqué de monter au créneau. En expliquant que cette absence d'agrément « a pour conséquence de rendre caduques toutes les décisions et conclusions prises par le CIST » .
Parmi elles : tout ce qui a trait aux accidents du travail, prolongation d'arrêt, inaptitude à occuper un poste et placement sous le régime de mi-temps thérapeutique, etc. De quoi faire désordre. Du moins si la menace existe réellement. Cherchant à désamorcer un possible début de crise, le directeur du CIST, lui, semble en tout cas écarter le risque. En rappelant notamment qu'en « Métropole, beaucoup de centres de médecine du travail ont fonctionné...

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