Un seul coup de feu. À bout portant, fatal.
Hier, le procureur de la République en Guyane a livré quelques
éléments quant aux circonstances du meurtre de Patrice Clet. Des
détails qui confirment la thèse de la tentative de cambriolage,
mardi soir au domicile familial de l'ancien conseiller général de
Sinnamary.
Les faits se sont produits vers 21h45.
Patrice Clet, à peine revenu d'une conférence donnée sur le campus
de l'Université, à Cayenne, retrouve son épouse et ses trois
enfants dans leur maison de Rémire-Montjoly. « Un des enfants voit
la poignée de la porte d'entrée bouger et prévient son père,
raconte le procureur Éric Vaillant. Quand le père s'approche, la
porte s'ouvre. »
IL TIRE ET PREND LA FUITE
Patrice Clet se retrouve face à un homme
décrit par la famille du défunt comme « jeune, au torse nu et qui
porte un tee-shirt autour de la tête » . L'agresseur, le visage
découvert, est armé d'un fusil de chasse à canon scié avec lequel
il menace le secrétaire général adjoint de Walwari. « L'homme armé
lui a ordonné à plusieurs reprises de lui donner quelque chose, en
créole guyanais » , précise le procureur. Des injonctions répétées
auxquelles Patrice Clet aurait refusé de se soumettre.
« Immédiatement » , souligne Éric Vaillant,
le tireur fait usage de son arme en direction de la tête de Patrice
Clet, qui meurt dans les secondes qui suivent. « Tout s'est
passé...