Omer Mas Capitolin, président de l'association Maison communautaire : « Les contrôles au faciès sont un vrai problème de société »

Omer Mas Capitolin, président de l'association Maison communautaire : « Les contrôles au faciès sont un vrai problème de société »

Propos recueillis par Valérie DURU

Omer Mas Capitolin (48 ans) est né à Pointe-à-Pitre. Il vit depuis plus de 30 ans à Paris. Président de l'association Maison communautaire pour un développement solidaire (MCDS), il profite d'un séjour dans le département pour présenter son projet : exposer au MACTe Égalité Trahie. Une série de portraits de citoyens issus de la diversité. Objectif : sensibiliser et conscientiser la population sur l'impact des contrôles abusifs et au faciès.

Quelle problématique aborde l'exposition Égalité trahie ?
Les contrôles au faciès et abusifs, qui sont fondés sur l'apparence physique : couleur de peau, port de vêtements associés aux cultures jeunes (casquette, capuche, etc.). On est suspect par sa simple apparence. L'exposition est une série de portraits de citoyens issus de la diversité qui racontent leur vécu. Moi-même, je me fais souvent contrôler. Les contrôles aux faciès existent. C'est une réalité dans l'Hexagone et pas un simple ressenti. C'est un vrai problème de société.
Outre des témoignages, sur quoi vous appuyez-vous pour mesurer l'ampleur du phénomène ?
Sur une étude, réalisée en 2009 par le Centre national de la recherche scientifique (CNRS) et l'Open Society Justice. Elle révèle que, sur cinq lieux répartis entre les gares parisiennes et leurs abords immédiats, les individus perçus comme « noirs » subissaient des contrôles de police à une fréquence...

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