Un geste de détresse en réaction à un acte
de désespoir. En milieu de semaine dernière, une femme était
interpellée sur son lieu de travail, à Basse-Terre, et
temporairement placée en garde à vue, à cause de la diffusion d'une
vidéo de menaces enregistrée fusil à la main, vers un groupe de
discussions Whatsapp que fréquentaient des élèves du collège Pitat.
Moins d'une semaine après cet épisode qui a tout d'abord déclenché
les foudres de parents d'élèves, puis suscité des messages où se
mêlaient soutien et compassion, cette mère de famille a accepté
d'expliquer son acte insensé.
« J'admets que j'ai été trop loin. Surtout
dans le contexte actuel, avec toute cette violence qui touche la
Guadeloupe » , souffle-t-elle. « Jamais je n'aurais utilisé cette
arme. Il s'agissait d'un vieux fusil que les policiers ont
récupéré. Je n'avais de toute façon aucune munition. Et puis jamais
je n'aurais mis mes menaces à exécution. Il s'agissait juste de
faire réagir car j'étais à bout, totalement dépassée. Même si ce
n'était pas la meilleure des solutions, au moins, ça a servi à
quelque chose puisque demain, je rencontre la maire de Basse-Terre.
L'association d'Annabella Crane (spécialisée dans la lutte contre
le harcèlement et les violences faites aux...