ROBERTO ALAGNA : « On ne peut pas s'inventer chanteur d'opéra »

ROBERTO ALAGNA : « On ne peut pas s'inventer chanteur d'opéra »

Propos recueillis par Isabelle MONDRIAN, ALP
(Jean-Baptiste MILLOT)
(Jean-Baptiste MILLOT)

Après Berlin, avant New York, le ténor français Roberto Alagna vient de jouer sur la scène de l'Opéra Bastille. Il interprétera, le soir du réveillon, les plus beaux chants de Noël sur France 3. Rencontre avec une immense vedette de l'art lyrique.

Roberto Alagna, comment conserve-t-on une voix comme la vôtre ?
La jeunesse de la voix, c'est la clarté.
Les anciens, même pour les basses ou les barytons, disaient, dès qu'une voix était trop sombre, qu'elle était déjà usée, vieille. Si on commet l'erreur d'épaissir sa voix, peu à peu, on est obligé de réduire son répertoire. Si on garde une clarté, on peut chanter très longtemps. Souvent, on dit de tel chanteur ou chanteuse : « C'est triste, il a perdu sa voix. » Je ne crois pas cela. Quand on doute, quand on perd la confiance en soi, on peut s'éteindre. Après plus de trente ans, je suis toujours en train de rechercher. C'est un travail de chaque jour. Et en même temps, c'est un plaisir formidable. Ce qu'il faut garder, c'est la passion de l'étude, la flamme, l'amour...
Malgré votre immense carrière, échangez-vous des conseils avec vos partenaires ?
Chacun de nous est programmé pour chanter d'une certaine façon. Quand on vient mettre...

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