Misère antillaise à Paris

Misère antillaise à Paris

Alfred Jocksan (agence de presse GHM)

Mercredi après midi, plus de quatre-vingts personnes, en majorité des femmes et quelques hommes, quasiment tous d’origine antillaise, ont trainé leur caddies et porté leur sacs à provision, sous la pluie et dans le froid, pour recevoir une ration de nourriture au local de la Case sociale antillaise, à Paris.

La communauté antillaise, d’habitude réservée, sort de sa discrétion et montre sa misère. C’est du jamais vu ! « Depuis l’arrivée du froid, le nombre de personnes a considérablement augmenté », constate Jacqueline qui vient chaque mercredi prêter main forte à la dizaine de volontaires en charge de la distribution des repas. « Il y a beaucoup plus de gens de la communauté, ajoute le président de l’association, Gaston Calife. C’est quelque chose qu’on ne voyait pas avant. Maintenant, ils mettent leur fierté dans leur poche parce que leur ventre est vide. »
Pour ces nouveaux pauvres, plus l’hiver approche plus les besoins en nourriture se font ressentir. Marie-France, une jeune femme d’une...

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