La défense des quatre manifestants en prison s’organise, autour de l'avocat Juan Branco

Ce lundi 15 novembre, la cour d’appel de Cayenne se penchera sur le jugement en première instance des quatre manifestants condamnés à des peines de prison ferme après l’incendie qui avait détérioré une façade de la préfecture le 21 juillet 2020. « On va essayer de ramener au droit une affaire qui n’aurait jamais dû en sortir », a annoncé l’avocat Juan Branco, du barreau de Paris.
Outre les dommages-intérêts estimés à plus de 130 000€ par les services préfectoraux, dont le montant sera étudié au cours d'une audience sur intérêts civils, c’est sur la décision prise le 14 octobre par le tribunal correctionnel de Cayenne -mettant fin à la procédure de première instance- que les juges se pencheront.
Gilles Beaudi, « chef de section » à l’UTG, Stéphane Palmot, Richard Cimonard et Alexander Marchener, respectivement président, vice-président et second vice-président du collectif des 500 frères, parviendront-ils à inverser la vapeur d’un jugement accablant en première instance ? Si l’audience du 14 octobre a fait fi de leurs tentatives de justifications, les robes noires en charge de leur défense assuraient déjà qu’il s’agit d’une « affaire politique ».
L’enchevêtrement de réactions à la suite de cette décision de justice renforce, selon leurs soutiens, ce sentiment. « Les entités visées sont clairement celles qui étaient parties prenantes du conflit de 2017 » d'après Yannick Xavier. Le secrétaire général de l’UTG parle d’une dissension plus large en abordant cette condamnation, la présentant comme « une affaire d’Etat ».
En marge du rassemblement de ce dimanche à l’aéroport Felix Eboué, qui visait à accueillir l’avocat Juan Branco, le syndicaliste a appelé les soutiens et partisans des collectifs impliqués depuis le début de l'année dans différentes manifestations à se mobiliser « en masse » demain (lundi) aux abords de la cour d’appel, localisée avenue du général De Gaulle à Cayenne.
???? C’est dans une salle presque comble à l’Hotel Royal Amazonia que débute la conférence de presse initiée par plusieurs collectifs. Trois des avocats qui participeront au procès en appel des quatre syndicalistes ce lundi 15 novembre sont présents. À suivre dans ce thread ?? pic.twitter.com/YGqOeTU2QM
— France Guyane (@franceguyane) November 13, 2021
Tout au long du week-end, ces mêmes collectifs se sont attelés à « préparer le terrain » judiciaire en accueillant les quatre avocats appelés en renfort dans cette affaire. Ce samedi 13 novembre, à l’hôtel Royal Amazonia, une conférence de presse introduisait Me Sarah Aristide et Me Evita Chevry, du barreau de Guadeloupe. Me Maryse Sagne, du barreau de Cayenne, complètera également Me Alex Leblanc et Me Lucie Louze-Donzenac, les deux avocats présents au procès de première instance.
« On trouve qu’il y a une politisation excessive de la justice en première instance » nous a indiqué ce dimanche l’avocat Juan Branco, appelé en renfort par Olivier Goudet, président du collectif Trop Violans. « On va essayer de ramener au droit une affaire qui n’aurait jamais dû en sortir en exigeant de la cour d’appel qu’elle sorte ces personnes-là de la situation dans laquelle la justice les a placés de façon complètement excessive » poursuit-il. Un procès dont l'issue promet de ne pas être un long fleuve tranquille.
Vos commentaires
Bonjour,
Entendu ce matin, dans le journal de 7h30 d'une radio locale, l'avocat Juan Branco que les quatre prévenus dont il va assurer la défense "avaient été mis aux fers". Je ne savais pas que la mise aux fers existait encore dans le système pénitentiaire français, et voudrais demander à ce jeune homme de mesurer avec soin le poids de ses propos, car visiblement, il ne sait pas vraiment à quoi correspond ce terme. Un comble quand on est -soi-disant - avocat. Je lui rappelle donc que la mise aux fers est un très vieux terme de marine, correspondant à une punition infligée aux marins récalcitrants ou mutins. Ils étaient enfermés à fond de cale, attachés à des chaînes, et le plus souvent abandonnés à leur sort. Ce terme a par la suite évolué pour désigner la manière dont les esclaves, lors de la traite négrière, étaient maintenus enchaînés. Je suggère donc à ce jeune homme encore un peu vert, qui, si j'ai bien compris, dénonce la politisation excessive de la décision de justice touchant les quatre prévenus, de commencer à balayer devant sa porte et de rester dans son strict rôle d'avocat, ce pourquoi il a été mandaté et payé.
Venant de gens qui considèrent que la France est une dictature. .. à quoi pouvons-nous nous attendre ?
On se demande ce que fait l'avocat parisien en Guyane ?
Cet avocat dont le CV se résume à écrire des livres contre macron et pour nous préparer à la révolution, qui a très peu exercé en tant que avocat durant sa courte carrière, qui a tenté en vain de prendre la défense d'un terroriste des attentats de Paris, qui a été sanctionné par l'ordre des avocats pour son implication dans l'affaire de la vidéo porno de grivau, qui a été récemment accusé de viol par une jeune femme.
On se demande vraiment quel est le vrai but de sa venue en Guyane, et surtout si il va vraiment apporter une aide réellement efficace aux 4 personnes qui passent devant la cour d'appel?
A part tenter de remonter l'opinion publique contre l'état, que cherche t'il à faire ?
Il y a déjà des avocats guyanais, et même des avocats antillais qui travaillent sur ce dossier.
Pour qui travaille réellement cet avocat ?
La Guyane n'a pas besoin d'une politisation révolutionnaire invasive et importée de on ne sait pas vraiment où...
Branco qui fait de la politique plutôt que du droit dans son activité demande que ce nouveau procès ne mette en avant que des éléments de droit. Alors comment expliquer la manifestation politique qui se déroulera devant le tribunal pendant le procès ?
Il est où??? le "peuple" guyanais"??? Tous ces mots vains qui mis bout à bout ne donnent aucune musique ni aucune chanson... L'idéologie dans toute sa bêtise la plus mortifère et ce sentiment d'exister dans cette forme de "divertissement pascalien". Triste discours, triste personne et tristes combats à venir hélas.
Le reportage sur Guyane première dans le journal télévisé de ce dimanche soir explique bien les faits et les raisons qui ont poussé une condamnation à de la prison ferme. Tout est clair... sauf sans doute pour les soutiens inconditionnels.
A la niche les ahouahouahou...