Une famille et leur coiffeur ligotés et cambriolés
FAITS DIVERS

Une famille et leur coiffeur ligotés et cambriolés

Gaëtan Tringham (g.tringham@agmedias.fr)

La saga continue. Le 25 juillet au soir, de nouvelles personnes ont été ligotées et cambriolées par un groupe d'individus, apparemment d'origine brésilienne. Après Macouria et Montsinéry-Tonnégrande, les faits se sont cette fois déroulés à Cayenne.

La bande armée a-t-elle encore frappé ?

En tout état de cause, les faits se suivent et se ressemblent. À chaque reprise, une bande de quatre individus armés, suspectés d'agir pour des filières d'approvisionnement d'orpaillage illégal, sont mis en cause. Le mode opératoire est similaire. Un groupe armé frappe, ligote et vole les victimes.

Le 25 juillet au soir, l'affaire prend une nouvelle tournure. Cette fois, les évènements se déroulent au niveau du chemin Saint-Antoine, à Cayenne.

Dans un message diffusé sur les réseaux sociaux, le père de famille livre son témoignage : "je me suis fait ligoter en voulant récupérer ma fille chez un coiffeur. Ils avaient déjà ligoté ma fille, sa maman et le coiffeur. Ils ont pris des bijoux argent etc… Ils étaient quatre brésiliens dans la maison et un au volant d’une voiture Renault Captur toute neuve de couleur marron foncé."

La Police Nationale de Guyane confirme qu'une plainte a bien été déposée et que le Service territorial de Police Judiciaire a été chargé de l'enquête. Un travail qu'ils mèneront potentiellement avec la section de recherches de la gendarmerie, qui supervise cette longue liste de faits violents.

"La frontière est mince entre ce qu’il se passe sur le littoral et l’orpaillage illégal"
Le général Stéphane Bras, commandant de la gendarmerie de Guyane, nous confiait plus tôt dans la semaine sur le sujet de la faction brésilienne : "On travaille sur différentes pistes, on commence à avoir de bons renseignements, c’est une affaire qui est en train de murir."

Lorsqu'on lui demandait si ces affaires pourraient être liées, il nous expliquait : "C’est plus complexe que ce que l’on pourrait croire. Il ne faut pas nécessairement penser que c’est un seul et unique groupe qui agit. La frontière est mince entre ce qu’il se passe sur le littoral et l’orpaillage illégal. Forcément, l’orpaillage est alimenté par des flux logistiques qui ne sont pas autorisés. Ce sont des gens qui sont dans la criminalité pour différentes destinations."

L'interview du général, qui quiite le commandement de la gendarmerie de Guyane à la fin du mois, est à retrouver dans notre édition de ce 29 juillet.

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