«L a semaine dernière, on a passé la
mesure. Une femme est venue des Saintes avec un enfant malade que
nous devions opérer rapidement. Or, nous n'avions pas de pyjamas
pour opérer : la buanderie était en grève. Nous avons improvisé en
nous vêtant avec des sacs en plastique parce que nous ne pouvions
pas laisser cet enfant dans cet état », affirme le Dr Dominique
Bourdelat, professeur des universités, chirurgien pédiatre au
CHU.
« Depuis des années, poursuit-il, un
syndicat est passé maître pour organiser, activer de façon
sporadique ou régulière des mouvements de grève au CHU de
Pointe-à-Pitre. Une ou deux journées suffiraient pour expliquer une
revendication construite et crédible. Au lieu de cela, on préfère
empêcher le personnel soignant d'assurer sa fonction.
Les consciences sont alors désorientées et
les esprits s'échauffent. Le but recherché une fois atteint, il est
ensuite facile de manipuler. Cette contestation a sans doute un
bien fondé mais sa persistance est malsaine dans la mesure où elle
discrédite le secteur...